Près de 200 délégués et une douzaine d’invités étrangers se rencontrent depuis lundi jusqu’au samedi 31 août, à Hinche, dans le but de parvenir à un accord national pour essayer de sortir Haïti de cette crise aiguë qui le traverse.
Au deuxième jour du Forum patriotique contre la crise haïtienne, qui s’est ouvert dans la commune de Hinche, une analyse de la situation nationale, ainsi que de l’Amérique latine et des Caraïbes, est à la table de discussion. Des invités comme l’haitien Camille Chalmers et le brésilien João Pedro Stedile, animeront les débats.
Hinche, mercredi 28 août 2019 ((rezonodwes.com))– Le programme alimente le débat sur la situation d’ Haïti, avec l’économiste, enseignant et l’homme politique, Camille Chalmers, tandis que la vision de la région et du continent sera entre les mains du leader du Mouvement des travailleurs ruraux sans terres au Brésil, João Pedro Stedile.
Diverses propositions visant à sortir le pays de la crise socio-économique politique profonde avec des membres de partis d’opposition tels que Fanmi Lavalas, le secteur démocratique et populaire, les forces de l’opposition progressiste, des représentants du secteur privé ainsi que des plateformes et des structures de gauche, seront amplement discutées pendant cinq jours.
Pour le leader du Mouvement Paysan Papay, Chavannes Jean Baptiste, la situation économique du pays est « catastrophique« , soulignant que la crise climatique s’ajoute et que la production nationale diminue considérablement.
L’insécurité alimentaire, qui frappe particulièrement les populations des zones rurales, le phénomène de la migration des jeunes et la situation d’incapacité du président Jovenel Moise à gouverner le pays, sont graves, a-t-il déclaré en substance.
Pour ces organisations présentes à Hinche, la résolution de la crise nécessite la démission de Jovenel Moïse et leur engagement en faveur d’un gouvernement de transition, la tenue d’une conférence nationale et la tenue d’élections à moyen terme. Rappelons que M. Moise est indexé dans le rapport de la Cour des Comptes comme étant l’un des bénéficiaires de la dilapidation de fonds de Petro Caribe, en utilisant un « stratagème » pour escamoter des fonds publics en sa faveur.
