Le FMI n’est pas dupe ! Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) publié jeudi dernier sur la relation entre la corruption et les recettes fiscales de l’Etat, révèle que ce fléau a un impact significatif sur les comptes publics, même dans le cas des pays à économie développée
Mercredi 10 avril 2019 ((rezonodwes.com))– Paolo Mauro de FMI a affirmé qu’il y aurait beaucoup plus de nouvelles écoles publiques et la construction d’hôpitaux dans chaque pays, si l’on devrait arriver à bout de la corruption.
« Si vous comparez les pays qui sont perçus comme moins corrompus à ceux qui le sont beaucoup plus, les différences de proportion du revenu dans le produit intérieur brut (PIB) sont de 4 points de pourcentage. C’est une grande différence « , a déclaré Paolo Mauro, directeur adjoint du Département des finances publiques du FMI, lors d’une entrevue accordée à BBC Mundo.
« Il y a des milliards de dollars en jeu et la promesse d’un développement accru avec de meilleurs services sociaux » a indiqué Mauro se lamentant des méfaits de la corruption sur l’économie d’un pays.
Il a ajouté avec des données à l’appui que « le revenu fiscal moyen de l’Amérique latine est de 26,5% du PIB. Une augmentation de 4 points de pourcentage est donc un montant très important. Imaginons que tous les pays améliorent considérablement le contrôle de la corruption. Cela signifie qu’on risquerait de passer de 26% à 30%, de sorte qu’il y aurait beaucoup davantage de ressources pour les dépenses de production « , ajoute-t-il.
L’étude du FMI a révélé que cette corrélation entre la corruption, mesurée par les taux de perception de la corruption, et les recettes fiscales calculées en tant que partie du PIB, se produit à la fois dans les pays à faible revenu et dans les économies émergentes (groupe) incluant la plupart des pays d’Amérique latine) et même des pays avancés.
