La Police nationale d’Haïti (PNH) renonce à manifester une présence constante dans l’environnement de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA), au centre-ville de Port-au-Prince. Une situation profitable aux gangs armés retranchés dans des maisons abandonnées pour s’attaquer aux symboles de l’État, déplore le président de la CSC/CA, Rogavil Boisguené.
Des matériels de surveillance dont des caméras, des téléviseurs, des monitors ont été emportés par des bandits qui ont attaqué dans la soirée du jeudi 16 mai les locaux de la Cour des comptes, à la Rue de la Réunion, rapporte son président Me Rogavil Boisguéné. Le juge Boisguéné souligne que les malfrats sont à leur énième tentative visant à prendre le contrôle du bâtiment.
Des appels placés auprès des autorités policières n’ont pas permis aux forces de l’ordre de maîtriser la situation. Avant même l’arrivée des policiers, les malfrats ont eu le temps de s’enfuir, regrette le numéro un de la CSC/CA. Dans la foulée, le Conseiller evoque la situation de plusieurs autres bâtiments voisins de la Cour vandalisé par des bandits. Le temple de l’Église adventiste, le Palais des ministères sont parmi les institutions saccagées et pillées par les gangs.
Pour l’heure, la présence policière se révèle insignifiante dans la zone. Les bandits jouent au gendarme et au voleur avec la PNH. Retranchés dans des espaces abandonnés, les criminels profitent de l’intermède d’absence des agents de l’ordre pour prendre pour cible des symboles de l’État et des propriétés privées.
Hervé Noël
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