La balle se trouve désormais entre les mains des sénateurs
Vendredi 29 mars 2019 ((rezonodwes.com))– Les députés, en voulant se racheter auprès de la population avec un vote à la sauvette de la proposition de loi pour modifier le salaire minimum, ne savaient pas qu’ils allaient se placer entre le marteau des industriels de la sous-traitance et l’enclume des travailleurs haïtiens.
Les patrons d’usine n’ont pas tardé à réagir pour lancer un cri d’alarme, affirmant que les membres de la Chambre Basse sont en train d’asséner un coup terrible à l’économie nationale, risquant de plonger dans le trouble le secteur de la sous-traitance avec des licenciements de 60 mille ouvriers.
De leur coté, les travailleurs haïtiens ne sont pas du tout satisfaits des 750 gourdes qui leur sont accordées par les collègues de Bodeau.
Certains leaders syndicaux tablent pour 1000 gourdes, alors que d’autres, comme Dominique St-Eloi, réclament 1500 gourdes, soit le double du chiffre inscrit dans la proposition de loi votée par les députés.
Si les membres de l’ADIH (Association des Industriels Haïtiens) comptent sur le Sénat pour réduire les minima salariaux ou sur le Président Jovenel Moïse, pour opposer son veto à la publication d’une hausse des salaires inacceptable pour les patrons, les ouvriers eux, ne comptent que sur eux-mêmes et leur force de frappe.
Pour défendre et tenter de trouver une réponse satisfaisante à leurs revendications, ils donnent déjà rendez-vous sur le macadam le 1er mai prochain, afin de faire entendre leur voix en pleine journée de la fête du travail.
