Dossier « Mercenaires » : l’audition du CSPN scandalise des organisations de Défense des Droits humains

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par Hervé Noël

Le dossier des « mercenaires » étrangers arrêtés puis libérés divise sénateurs et membres du Conseil supérieur de la Police nationale. Au Sénat de la République, l’attitude des Pères conscrits sur la question a choqué des militants des Droits humains

Port-au-Prince, Jeudi 28 février 2019 ((rezonodwes.com))– Les sénateurs ont voulu s’enquérir des dessous du dossier des mercenaires étrangers arrêtés en Haïti et libérés sans aucune forme de procès.

Mais, au Sénat de la République, la séance d’audition des membres du Conseil supérieur de la Police nationale, sous la houlette de la Commission Justice et Sécurité n’a soulevé aucun voile sur ce grand mystère.

La mission de ces hommes lourdement armés et leurs commanditaires préoccupaient les Pères conscrits. Cependant, très peu de détails ont été mis à jour par les membres du CSPN, se confortant à brandir la thèse de l’enquête en cours. En agissant ainsi, le CSPN entendait protéger ses sources et éviter de fragiliser les conclusions du travail des agents policiers.

Dans cette nébuleuse, le Réseau national de Défense des Droits humains y voit une démagogie, un exercice pour la consommation médiatique. ‘’ C’est inconcevable qu’une affaire déjà saisie par la justice et qu’un ordre manifestement illégal puisse être exécuté par la Police. Les Sénateurs n’avaient n’avaient plus qu’à interpeller les fautifs’’, a opiné Pierre Espérance.

Le directeur exécutif du RNDDH, s’est dit également choqué par l’attitude des parlementaires. ‘’ C’est un déni de justice, une banalisation de l’arbitraire. Les détails exigés aux membres du CSPN prouvent que les sénateurs sont des irresponsables et sont indignes de leur mission, en n’exerçant pas leur pouvoir de contrôle’’, s’indigne Pierre Espérance.

Les considérations du Centre Jurimédia sur le dossier des étrangers appréhendés, dimanche 17 Février, dans les parages de la Banque de la République sont tranchantes. Le directeur exécutif du Centre Jurimédia n’y va pas de main morte pour évoquer un refus d’éclaircir l’opinion sur l’affaire.’’ Les options envisagées, les pistes privilégiées par des hauts placés du pouvoir sur la présence de ces mercenaires ont été motivées par le besoin de troubler l’entendement. Cela témoigne également d’un grand malaise s’installant au plus haut niveau de l’État, a indiqué Abdonel Doudou.

La mise en scène proposée, mardi, au Sénat a été désapprouvée par des militants de droits humains. Ces acteurs exigent aux élus de la transcendance sur des dispositions légales en vue de faire bouger les lignes.

En attendant d’autres rebondissements, des sénateurs menacent d’emprunter d’autres voies pour obtenir des éclaircissements sur le sujet.

Hervé Noël
vevenoel@gmail.com

1 COMMENT

  1. Dans ses dernières déclarations, le sénateur Sénatus faisait un Étrange Amalgame, en dénoncant les armes de guerre de ses pairs, au lieu de se prononcer directement sur les mercenaires. Au sénat, ce n’est pas l’ancien commissaire du gouvernement qui s’exprime, mais le politicien et l’agent de l’exécutif. Sénatus a son membre dans le gouvernement. Le directeur exécutif du RNDDH a oublié le Jumelage entre le parlement et l’exécutif. Et d’autant plus, il s’agit des mercenaires d’un pays non des moindres, les “parlementaires” gardent un profil bas. Chimen LIBERASYON an fèk kare long, manke MOUN.

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