Qui héritera du Palais National le 8 février 2016?

A moins de deux mois de la date constitutionnelle du 7 février où Michel Martelly doit passer le pouvoir à un président démocratiquement élu, rien n`est encore certain concernant le sort qui sera fait au processus électoral entamé cette année sous l`égide d`un accord conclu entre les tèt kale et certains secteurs de l`opposition.

Renvoyée sine die, la troisième phase de ces joutes électorales qui devrait, le 27 décembre prochain, héberger le second tour de la présidentielle et de certaines législatives partielles, et aussi les élections locales, se trouve dans l`impasse, avec le refus de Jude Célestin, d`y participer sans l`exclusion du candidat du pouvoir, Jovenel Moise, et la mise en place d`une commission d`enquête indépendante, devant rétablir la sincérité du vote.

La grande question qui se trouve sur toute les lèvres, est de savoir qui sera le prochain locataire du palais national, à l` expiration du délai constitutionnel du 7 février devant maquer la fin du mandat de Joseph Michel Martelly.




Plusieurs cas de figure sont envisageables:

1.- Suivant la constitution amendée, le président de la république ne peut bénéficier de prorogation de mandat et son mandat est censé avoir commencé le 7 février quelque soit la date de son investiture, c`est le premier ministre, en l`occurrence, Evans Paul qui aura la charge de la nation haïtienne, avec pour mission d`organiser les élections avant 120 jours.

2.- Mais, Martelly peut tout aussi bien, à partir d`une pléiade d`arguments et avec la force, essayer de s`accrocher au pouvoir arguant que le processus électoral peut très bien se terminer avec lui a la tête de l`État.




3.- A supposer que les acteurs acceptent de se sacrifier pour faciliter la tenue d`un éventuel second tour durant le mois de janvier, la confrontation pourra se faire entre deux des trois candidats les mieux classés par le Conseil Électoral d`Opont, ou, pourquoi pas, entre les trois premiers.. Ainsi, on pourra avoir un duel entre Jovenel Moise et Jude Célestin, ou entre Jude Célestin et Jean-Charles Moise ou un second tour réunissant les trois.

Selon le cas, l`un de ces candidats se verra donc passer l`écharpe présidentielle au cou le 7 février prochain.

Connaissant notre pays, où l`impossible est toujours roi, une situation totalement en dehors de nos analyses peut se présenter dans les prochains jours. Nous laissons donc la place à un grand point d`interrogation.