Wadson Désir : Il n’y aura pas de procès Petrocaribe…

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par Wadson Désir

Dimanche 18 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Qui l’aurait cru ? Qui l’aurait imaginé ? Plus de 3 milliards de dollars américains provenant des fonds petrocaribe n’avaient pas été utilisés à bon escient , ce qui suscite, aujourd’hui, un sentiment de révolte chez bon nombre de citoyens haïtiens constatant la dégradation des conditions socio-politico-économiques du pays à un rythme effréné ou encore vertigineux.




D’aucuns récriminent les errements d’anciens membres de gouvernements n’ayant entrepris aucun effort pour , en quelques mots brefs , soulager le sort des couches défavorisées qui croupissent encore dans une misère abjecte. S’ils avaient fait une bonne gestion de cette somme mirobolante , il n’y aurait pas cette fronde anti-Jovenel , à l’heure actuelle.

Le Procès aura-t-il lieu ?

De sérieux doutes planent sur la volonté des dirigeants actuels de vouloir faire aboutir le dossier , afin de calmer les tensions de plus d’un secteurs chauffés à blanc autour d’une démarche à la fois simple et juste : la reddition de compte. Certains paramètres , aux yeux de pas mal d’observateurs, poussent à la conclusion que le procès ne se tiendra pas , comme l’auraient voulu ou souhaité les petrochallengers, le commun des mortels et les protagonistes.

Supposons qu’il y ait trente(30) inculpés dans l’affaire renvoyés par devant la juridiction de jugement, et que tous ces trente inculpés aient interjeté appel de l’ordonnance du juge d’instruction . Devant la Cour d’appel, ça pourra prendre deux ou trois ans pour vider l’appel. Supposons qu’il y ait , cette fois-ci, des insatisfaits, la question sera alors portée par devant la Cour de Cassation. On fera encore passer le temps , à ce niveau-là. Supposons qu’entretemps un ou deux juges décèdent, on peut donc imaginer la suite. Si j’étais à la place du pouvoir politique, je prendrais la voie de la tangente ; j’utiliserais la manière forte pour satisfaire le peuple dans ses multiples revendications on ne peut plus légitimes. Autrement dit , je ferais fi de la procédure.




Le pouvoir devrait donner carte blanche au Commissaire du Gouvernement , Magistrat Ocnam Clamé Daméus , pour procéder à des arrestations et mettre certains biens sous scellés de justice. Un Président ne devrait pas avoir peur de prendre des risques qui ne feraient pas de victimes, à proprement parler. Dans le cas contraire , le mandat de cinq (5) ans de Jovenel Moïse passera sans rien faire.

Le Président aura réalisé qu’il n’en avait pas suffisamment profité. Car il ne pourra y avoir de procès avant dix ans. Le temps jouera en faveur des bénéficiaires des fonds Petrocaribe. Ils (ces renards) sont en train de jouer sur le temps. On se le rappelle , Maître Samuel Madistin est fondateur d’une organisation de droits humains. Récemment , dans une interview , il avait déclaré être l’avocat d’un des trois directeurs généraux du BMPAD contre qui des mandats d’amener avaient été émis par le Parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.




Il y a donc conflit d’intérêts. Et cela a toujours été la stratégie de Maître Madistin ; un avocat retors. Il a ses pions à l’intérieur du système judiciaire. Il n’est pas le seul , d’ailleurs. Tous les avocats qui vont être consultés pour assurer la défense des inculpés dans cette affaire, vont s’arranger pour polluer l’atmosphère afin d’empêcher l’instruction de prendre sa vitesse de croisière. Ils vont faire durer le suspense pour pouvoir gagner beaucoup d’argent. On va voir. L’affaire Petrocaribe pourra , peut-être , entraîner un bain de sang.

Wadson Désir

1 COMMENT

  1. Pou Pwosè Petwokaribe a rive fèt toutbon, fòk dechoukaj la fèt okonplè: Ekzekitif, Lejislatif ak Jidisyè paske tout kowonpi, pouri, santi charongn nètalkole.

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