Guatemala – Corruption et surfacturation: Plus de 15 ans de prison pour un Vice-président destitué

Avec cette condamnation, finalement, c’est tout le gouvernement de 2015 destitué par les guatémaltèques qui se retrouvent derrière les barreaux pour corruption, abus de confiance…Roxana Baldetti, une ancienne reine de beauté, a été forcée de démissionner en 2015 après qu’une enquête sur la corruption menée à l’initiative de Cicig eut déclenché un soulèvement social et fait tomber le gouvernement du président Otto Pérez Molina, actuellement en prison dans l’attente de son procès. L’ancienne vice-présidente Baldetti fait également l’objet d’accusations de trafic de cocaïne aux États-Unis, mais ne peut être extradée qu’après avoir purgé sa peine de 15 ans et 6 mois à la maison




Managua, mercredi 10 octobre 2018 ((rezonodwes.com))–La plus haute Cour de Justice du Guatemala a condamné mardi l’ex-vice-présidente, Roxana Baldetti, à 15 ans et 6 mois d’emprisonnement après l’avoir déclarée coupable de complot, de fraude et de trafic d’influence, ont rapporté mardi soir les médias locaux.

Selon l’acte d’accusation, Baldetti a utilisé son plein pouvoir pour l’élaboration d’un projet d’assainissement du lac d’Amatitlán et a autorisé un paiement de 17,8 millions de dollars comme facture d’une « formule chimique » achetée à une entreprise israélienne. Un composé chimique qui s’est avéré être de l’eau salée.

La compagnie a déclaré qu’elle allait nettoyer le lac en quelques mois, mais les enquêteurs ont découvert que la substance utilisée était simplement de l’eau salée et du chlore.

La presse de Managua a rapporté que le verdict de mardi a été largement salué par les militants anti-impunité qui promettent de veiller au grain et de faire avancer le procès de l’ancien président Otto Molina, destitué en 2015, pour corruption.




Cicig ne procède ni à des arrestations ni à des poursuites judiciaires directes, à l’instar des #PetroChallengers en Haïti, par contres ses enquêtes conjointes avec les procureurs locaux ont permis de découvrir au Guatemala, 60 réseaux criminels et de poursuivre 680 personnes, dont quatre anciens présidents, officiers militaires, juges, trafiquants de drogue et entrepreneurs.