Des milliers d’Haïtiens ayant immigré au Chili se trouvent dans une impasse à cause de l’impossibilité pour eux d’obtenir des autorités d’Haïti les documents nécessaires à leur régularisation. Outre la lenteur des institutions haïtiennes en charge de ce dossier, certains d’entre eux sont victimes de trafic de faux documents organisé par des contractuels de l’ambassade haïtienne au Chili
Santiago du Chili, vendredi 5 octobre 2018 ((rezonodwes.com))– Environ deux mille ressortissants haïtiens au Chili ont été victimes de fonctionnaires de l’Ambassade haïtienne à Santiago du Chili, dans une affaire de fausses fiches devant être utilisées dans la demande de casier judiciaire.
En effet, pour régulariser leur situation migratoire, les Haïtiens vivant irrégulièrement au Chili doivent présenter une demande accompagnée de leur casier judiciaire.
Mais, pour obtenir ce précieux document, fabriqué en Haïti, ils doivent verser une certaine somme dans une succursale d’une banque chilienne et apporter à leur ambassade la fiche de dépôt en guise de preuve de paiement.
Voyant dans ce processus un filon d’or, deux fonctionnaires indélicats de l’ambassade ont profité de leur position pour racketter leurs compatriotes à travers de fausses fiches.
Un stratagème qui a été récemment découvert par les responsables de la représentation diplomatique haïtienne. Ceux-ci ont été forcés de sanctionner les coupables, tout en éliminant toutes les fiches émises durant une certaine période.
Le Sénateur de l’Ouest, Patrice Dumont, qui a révélé le fait a exigé des poursuites judiciaires à l’encontre de ces contractuels fraudeurs tout en recommandant au chargé d’affaires haïtien au Chili de ne pas pénaliser une seconde fois les victimes, vu que l’ambassade a annulé toutes les fiches payées avant le 2 septembre 2018.
Ces Haïtiens, en effet, se retrouvent dans une impasse à cause de l’impossibilité pour eux d’obtenir des autorités d’Haïti les documents nécessaires à leur régularisation.
Ils doivent débourser une seconde fois le paiement exigé et auront encore à payer des frais, une fois le permis de séjour émis par le gouvernement chilien, alors qu’ils ne détiennent pas encore d’autorisation de travailler dans leur pays d’accueil, plusieurs mois après leur arrivée.


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