Pour son premier message de Noël, le pape Léon XIV a lancé un appel solennel à l’Ukraine et à la Russie, les exhortant à trouver le « courage » d’un dialogue direct. Devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le souverain pontife a dénoncé les « blessures ouvertes » laissées par les guerres et l’absurdité des discours belliqueux qui sacrifient des générations entières sur les champs de bataille.
Alors que le conflit ukrainien approche de sa quatrième année, l’appel à une trêve, même symbolique, est resté lettre morte. Des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et un pays ravagé continuent de peser sur l’Europe, tandis que Moscou et Kiev négocient séparément autour d’initiatives internationales encore fragiles.
Le pape n’a pas limité son regard à l’Est européen. Il a évoqué la détresse des civils de Gaza, contraints de survivre dans des tentes battues par la pluie et le froid, rappelant que la guerre frappe d’abord les plus vulnérables. Malgré une trêve précaire, la crise humanitaire reste aiguë.
Dans un monde fracturé par les conflits et les polarisations politiques, Léon XIV a dressé un panorama sombre, de l’Ukraine au Moyen-Orient, d’Haïti à la Birmanie. Son message se veut pourtant porteur d’espoir : face à la violence et aux ruines, le dialogue demeure, selon lui, la seule voie crédible pour rompre le cycle des guerres. Un vœu de Noël qui sonne comme un défi lancé aux puissants.

