Même Noël n’échappe pas à Donald Trump. En vacances à Mar-a-Lago, le président américain a marqué la veille de Noël par une série d’échanges téléphoniques avec des enfants, mêlant plaisanteries, clins d’œil politiques et mises en garde pour le moins inattendues. Objectif officiel : perpétuer la tradition du NORAD, qui suit le parcours du père Noël à travers le monde. Ton réel : résolument trumpien.
Au téléphone avec de jeunes auditeurs, Donald Trump a assuré vouloir s’assurer que le père Noël soit « sage » et surtout qu’il ne soit pas « infiltré ». « Nous ne voulons pas d’un mauvais père Noël dans notre pays », a-t-il lancé, sans plus d’explications, laissant planer une ambiguïté qui rappelle ses discours habituels sur l’immigration et la sécurité.
Fidèle à ses habitudes, le président a rapidement élargi le propos. Quelques heures plus tard, il publiait un message de Noël visant « la racaille d’extrême gauche », accusée, selon lui, de vouloir détruire le pays. Une tradition désormais bien ancrée : Trump a souvent profité des fêtes pour régler ses comptes politiques, y compris lors de ses précédents mandats.
Face aux enfants, le ton se voulait toutefois plus léger. Trump a plaisanté sur les biscuits du père Noël, son « visage d’ange un peu rondouillard » et même sur le charbon dans les chaussettes. « Du charbon propre et beau », a-t-il glissé, recyclant un slogan de campagne énergétique, au grand amusement — ou embarras — de ses interlocuteurs.
Entre humour, provocation et messages codés, Donald Trump a une nouvelle fois transformé un moment festif en scène politique. Même le père Noël n’y a pas échappé.

