Chanoine TANIS
Nous le rappelons à qui veut l’entendre, que Michel Joseph Martelly n’était pas élu président d’Haïti en 2010. Au premier tour, les élections ont été remportées par le poulain de René Préval, Jude Célestin du CNE, dans des conditions frauduleuses, alors que Michel Joseph Martelly se trouvait en quatrième position après Jean Henry Céant.
Les fraudes orchestrées par le pouvoir en place allaient soulever la colère de la population haïtienne en général, celle de l’Ouest et du Sud en particulier. Pour calmer la fureur des tèt kale qui se voyaient déjà noyés dans le désordre qui semble t -il allait être généralisé dans le pays, la communauté internationale, qui ne cesse pas de faire la loi en Haïti, a décidé d’écarter de la course électorale, le petit protégé du Président Préval et le candidat de Renmen Ayiti, logé en troisième position.
Les représentants des pays dits « amis » d`Haïti, ont maintenu pour le second tour, Mirlande Hyppolite Manigat du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes, deuxième de la course et le candidat de Repons Peyizan, tet kale, réclamé par les manifestants.
Après le second tour, la situation allait être plus compliquée pour la communauté internationale mais surtout pour les États Unis, qui d’ailleurs, ne voyaient pas leurs intérêts dans la candidate du RDNP à cause de l’amitié de cette dernière avec l’Amérique Latine, en particulier le Venezuela de Hugo Chavez.
Cette situation, mélangée avec les casses des gens qui se réclamaient pro-Martelly dans la capitale et aux Cayes, va obliger la Communauté internationale, emmenée par les États-Unis, à demander au CEP du fameux Gaillot Dorsainvil de proclamer Michel J. Martelly, Président d’Haïti, en lieu et place de Mirlande Manigat qui pourtant, avait remporté le second tour avec 50.12 des votes.
Cinq ans plus tard, le peuple haïtien semble se trouver dans une situation quasi similaire avec le candidat de tèt kale, Jovenel Moise qui déjà d’après les rumeurs, semble se trouver en meilleure position par rapport à ses deux concurrents, Jude Célestin et Jean Charles Moise.
Le candidat de pitit Dessalines peut bien traîner des gens après lui comme c’était le cas pour Sweet-Micky en 2010, mais aura t-il la bénédiction des États Unis? Quand on sait qu’il est comme la secrétaire générale du RDNP, un produit de l’Amérique Latine qui n’a pas de bons rapports avec les États-Unis.
Jude Célestin, laissera t-il, une seconde fois, passer sa chance de se voir président du pays? Martelly et ses partisans vont-ils se laisser emporter par la pression de la communauté internationale, si le peuple réclame le pitit Dessalines? On n’en est pas trop certain!
Voilà pourquoi, il est important de suivre ce dossier avec des yeux attentifs!
Chanoine TANIS, communicateur social
