Ne pouvant être, comme elle l’avait souhaité en octobre 2017, l’ambassadrice du pays de son père, Haiti, Naomi Osaka François est devenue la nouvelle star du pays de sa mère, le Japon. Mais tout comme elle adore les plats créoles et incline sa tète en guise de respect devant une adversaire défaite, Naomi Osaka 大坂なおみ a hérité sur les courts et dans la vie civile de la puissance et le courage extrême du grenadier qui monte à l’assaut des ennemis les plus farouches et de la dextérité du samouraï qui pourrait, selon la légende, couper une mouche en quatre avec la lame de son épée
Par Wadson Désir
Dimanche 16 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Naomi Osaka n’arrête pas de faire saliver tant par sa victoire aux dépens de Serena Williams que par ses racines. Suivant la loi du sang , c’est bien le cas pour Osaka , elle est haïtienne puisque son père , lui , est haïtien.
Entre la force du grenadier et la dextérité du samouraï, la jeune championne s’est distinguée, à tous les niveaux. Elle était vraiment prête à affronter l’autre expérimentée des sœurs Williams. L’âme haïtienne a triomphé de tous les obstacles du match qui a été très largement suivi en Haiti. Des fans de Serena étaient obligés de soutenir Naomi par intérêt.
Point n’est besoin d’un luxe de détails pour comprendre que Naomi revendique toujours ses origines haïtiennes car , dit-on , elle a été totalement prise en charge par son père qui voulait faire d’elle une joueuse mondiale , et c’est fait aujourd’hui.
La nouvelle coqueluche du tennis mondial, la numéro 1 pour avoir battu de la belle manière la grande dame Serena, Naomi Osaka a rendu fier le pays de son géniteur. On en parle partout. La nouvelle de sa victoire s’est répandue , à travers toute la planète terre , comme une traînée de poudre.
Débarquée jeudi au pays de soleil levant, Naomi a été accueillie en star. La nouvelle égérie du Japon a évidemment eu le temps de conquérir toute la nation nippone qui a reconnu en elle une véritable descendante du samouraï des temps anciens. Une attitude qui n’a fait que la rendre encore plus populaire dans sa patrie d’adoption, le melting-pot étoilé, les États-Unis d’Amérique.
Une chose est sûre , Serena Williams n’oubliera jamais ce revers qu’elle avait subi face à la japonaise née d’un père haïtien. Une victoire célébrée à Méli Mélo , un restaurant haïtien dans la Big Apple. Un événement pouvant être considéré comme un gage d’amour ou une reconnaissance envers la patrie de son père.
Naomi Osaka mérite tous les compliments du monde. Souhaitons que les autorités haïtiennes, qui avaient fait fi en 2017 de sa volonté de devenir ambassadrice d’Haiti, comprennent enfin la nécessité d’investir dans les jeunes talents afin de permettre à Haiti de connaître d’autres moments de gloire dans toutes les disciplines sportives.
Wadson Désir
