En se bouchant les oreilles, Jovenel Moise met son pouvoir en danger

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Mes réflexions sur la situation actuelle du pays

par Buder BRILLANT

Vendredi 22 septembre 2017 ((rezonodwes.com))– Dans tout système démocratique le peuple incarne la souveraineté nationale. Et, quand la revendication de ce qui lui est redevable peine à être prise en compte, sa colère peut faire l’objet de violences sciemment ou par manipulation.




Dans cette équation à triples inconnus, entre la ténacité et le réalisme, lequel des deux devrait guider le président Jovenel Moïse?
Quasiment, Il y a deux mois depuis que les pulsations tonitruantes gagnent les canaux médiatiques et les cases de débats publics à cause de l’illégitimité populaire de la loi de finances 2017-2018 de l’administration Moise-Lafontant et, à supposer, de l’injustice socio-économique de la surtaxation des services publics .Et à entendre déclarer d’un ton herculéen le président de la république : « le budget doit être publié tel qu’il est « , cela fait pitié qu’il n’ait point l’esprit net face au piège auquel il est crispé.

« lèw prezidan pouw konprann »

La publication du budget est susceptible de valoir au président Jovenel Moise son départ précipité du pouvoir, par soulèvement populaire et avec l’avis favorable de certains acteurs à qui reviendra le bénéfice.

Comment?

Premièrement, le vote calculé du budget 2017-2018, outre que le financement à hauteur de 10,000,000 de gourdes des projets gratifiés à chaque sénateur, le parlement vise d’autres pistes réelles tout en faisant usage d’artifices. Puisque le départ anticipé du président Jovenel constituerait le tremplin des parlementaires (sénateurs et députés) du fait qu’un éventuel remplaçant devrait être extrait soit du sénat comme étant le mieux placé, soit de la chambre des députés.  Par conséquent,  le pouvoir une fois de plus passera à la transition et entre les mains du grand corps.

Deuxièmement, pour une frange de la bourgeoisie haïtienne notamment ceux qui se rangeaient du côté de Steeve Khawly ainsi que ceux qui s’estiment être menacés à l’avenir, Jovenel Moise, président de la république, devrait être perçu comme une menace pouvant nuir aux intérêts des nantis  mais aussi ne garantit aucunement les promesses envers l`élite économique de par l’arrogance de son chef. Ainsi, financer un mouvement populaire à l`instar d’un 2004, n’aurait d’autres fins qu’écarter l’obstacle que devient Jovenel.




Troisièmement,  le dossier de reconstitution de l’armée d’Haïti, semble-t-il à la compréhension de l’international, une plaisanterie de mauvais goût,  puisqu’à l’instar des chantages auxquels son prédécesseur Michel Martely a dû être confronté pour avoir crû être un touche à tout en tentant de remobiliser l’armée,  Jovenel Moïse serait considéré comme étant peu prudent.  Donc, son  départ précipité maintiendrait le statut quo.

Le président  Jovenel Moïse,  à quelle épisode de ce scénario va-t-il se ressaisir quand l’opposition sans plan de gouvernance s’apprête à saisir le momentum?

Buder BRILLANT
Membre de PAC

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