Le leader des Pitit Dessalines se retrouve une nouvelle fois dans l`œil du cyclone suite à sa décision d`annuler les deux manifestations du vendredi 23 et samedi 24 septembre en lançant un appel à la trêve en pleine mobilisation populaire contre le budget Moise-Lafontant
Port-au-Prince, jeudi 22 septembre 2017 ((rezonodwes.com))– Pris entre plusieurs feux, l`ancien candidat malheureux aux élections présidentielles de 2015-2016, Jean-Charles Moise, ne sait plus où donner de la tête face aux critiques pleuvant de toutes parts.
Pourtant, il y a de cela quelques jours, l`ex sénateur avait exploité le filon parfait, la crise du budget, pour pouvoir remonter la pente et regagner l`admiration de ses anciens partisans, déroutés par certaines de ses prises de position. Les manifestations du 12, 13 et 22 septembre ont assurément permis à Jean-Charles Moise de revivre ses heures de gloire de la période de la fronde anti-Martelly, car bon gré, mal gré, même les plus retors avaient décidé de monter au front sous le leadership du « général » Moise.
Mais, le décès brutal de son camarade de combat Evenou Anténor, des suites d`un terrible accident de voiture en République Dominicaine a commencé à faire voler en éclats cette nouvelle assise, durement conquise par cet infatigable homme politique. Certains lui ont reproché de n`avoir montré aucun signe de tristesse à la nouvelle de la perte du militant de Pitit Dessalines tandis que d`autres l`ont cloué au pilori pour n`avoir pas manifesté de compassion à l`endroit des victimes des ouragans Irma et Maria dans le Nord, et particulièrement dans son fief de Milot où il a été trois fois élu maire.
De guerre las, Moise a annoncé avoir ms sur pause le mouvement revendicatif pour honorer la mémoire de son frère de combat et se consacrer à ses anciens mandats du Nord affectés par les dernières intempéries.
Très mauvais timing! Car l`esprit des anti-budget était fixé sur le retour de l`ancien ami de l`ex sénateur, Jovenel Moise, pour essayer de lui infliger un camouflet devant l`aéroport. Moise est donc accusé d`avoir succombé à des pressions externes et œuvré pour détourner la mobilisation populaire dans l`unique but de sauver le président Jovenel Moise.
Cette situation ressemble, en effet, comme deux gouttes d`eau à l`épisode durant lequel des pressions ont été exercées sur les époux Aristide afin de faire annuler une manifestation devant l`ambassade américaine à Tabarre. Ce qui avait débouché sur une scission entre Moise et son père spirituel, Jean Bertrand Aristide.
Cette fois-ci, on se demande si Moise pourra être une fois de plus sauvé des eaux!
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