Vendredi 15 septembre 2017 ((rezonodwes.com))– Il y a une crise de réflexion qui sévit en Haïti. Face aux problèmes qui rongent la dynamique interne du pays, rare sont ceux qui utilisent la dialectique comme mode de pensée dans un débat pédagogique pour en trouver une solution.
Entre autres, à l’université, à la radio, on préfère s’en prendre à l’autre verbalement et avec agressivité au lieu de se courber aux exigences de la science.
En proférant des injures aux hommes politiques constamment, on renforce la tendance de banalisation et de désacralisation des institutions politiques du pays. Cette pratique honteuse marginalise les citoyens compétents et honnêtes de l’arène politique, et crée des conditions favorables à une ruée d’individus non qualifiés au pouvoir.
C’est redoutable pour Haïti, car le pays a besoin des hommes politiques scientifiques et crédibles pouvant stratégiquement frayer la voie de sa modernisation avec une démocratie forte. Faire de la politique est un droit civique très important pour la sauvegarde de la République. C’est avec la politique qu’on doit résoudre les problèmes politiques d’aujourd’hui.
Certes, les agissements de nos politiques nous blessent dans notre fierté d’être les fils et les filles d’une terre précieuse, mais nous devons nous mettre au dessus de nos passions pour apporter une réflexion objective sur les problèmes originels et multidimensionnels du peuple haïtien.
Les injures sont contre-productives. Il faut arrêter d’en faire un sport quotidien dans la politique.
Justin GILLES,
Mémorand en Histoire
à IERAH/ISERSS
whatsapp : 3314-3088
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