La décision d’Israël de reconnaître le Somaliland comme État indépendant a provoqué une onde de choc diplomatique sur le continent africain. Les principales instances régionales ont rejeté samedi cette initiative, qualifiée de menace directe à la souveraineté et à la stabilité de la Somalie. Il s’agit pourtant d’un geste inédit : en plus de trente ans, aucun pays n’avait officiellement reconnu ce territoire autoproclamé indépendant depuis 1991.
Le président de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a dénoncé une démarche « dangereuse », rappelant que le Somaliland demeure une partie intégrante de la République fédérale de Somalie. Même fermeté du côté de l’IGAD, qui estime que toute reconnaissance unilatérale viole le droit international et les textes fondateurs de l’Union africaine.
À Mogadiscio, le gouvernement somalien a condamné une « initiative illégale », tandis que l’Égypte, acteur clé des équilibres régionaux, a réaffirmé son soutien à l’unité territoriale somalienne.
Israël, de son côté, évoque une déclaration signée « dans l’esprit des accords d’Abraham », sans préciser les contreparties attendues. Cette reconnaissance soulève toutefois des soupçons géopolitiques, notamment après des contacts passés autour de projets controversés liés à Gaza.