Au lendemain des commémorations de Vertières, la diplomatie américaine intervient avec une fermeté inhabituelle. Par la voix de l’Under Secretary Christopher Landau, Washington précise que les initiatives visant à écarter le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, au moment où les groupes armés accentuent leurs offensives, relèvent d’une stratégie qui compromet la stabilité institutionnelle.
L’avertissement vise directement les responsables politiques et les sphères d’influence impliquées dans les discussions pour provoquer un changement à la primature, alors que l’appareil d’État peine à contenir les attaques coordonnées contre les infrastructures publiques.
Le Département d’État annonce que des sanctions individuelles — notamment des restrictions de visas et d’autres mesures coercitives — seront appliquées contre toute personne participant à des actions destinées à fragiliser l’équilibre déjà précaire de la transition. Washington insiste sur la nécessité d’un front cohérent face aux organisations criminelles, considérées comme la principale menace contemporaine pour la République.
Cette prise de position intervient à un moment où les tensions internes se superposent aux risques sécuritaires, créant une zone de vulnérabilité politique majeure. Les partenaires internationaux évaluent que la capacité de l’exécutif haïtien à maintenir une orientation unifiée conditionnera l’évolution immédiate du processus transitoire.