Haïti est un pays qui réalise des miracles là où personne ne s’y attend. En 1804, dans l’impossibilité, nous avons créé le possible. En 2025, malgré un pays impraticable, l’absence totale de championnat national, l’accès difficile aux terrains de jeu, et une politique sportive défaillante où la part du sport dans le budget national demeure minime, nos Grenadiers ont une nouvelle fois défié les limites.
En ce jour symbolique commémorant la bataille de Vertières, l’esprit de résistance et de victoire s’est réincarné à travers nos vaillants joueurs de la sélection nationale, qui ont battu le Nicaragua par deux buts à zéro.
Pour la deuxième fois, Haïti participera à une Coupe du monde. C’est un moment historique, crucial pour redorer l’image du pays à l’international. Haïti n’est pas seulement synonyme de chaos : notre histoire prouve que nous savons accomplir de grandes choses. Pourquoi ne pas rêver même de remporter la Coupe du Monde 2026 ? Rien n’est impossible. Ce premier pas est gigantesque, même si beaucoup de travail reste à faire.
Sur le plan politique, ce succès est un message clair adressé à nos dirigeants, à nos élites :
Seule la lutte libère.
Haïti peut décoller, mais nous avons besoin d’hommes et de femmes capables de voir au-delà du présent, capables d’élaborer un véritable plan de développement sur 5, 10, 20 ans. Tant que nous ne définissons pas clairement notre destination en matière de développement, nous passerons notre vie à gérer l’urgence au lieu de bâtir l’avenir.
Alceus Dilson- Communicologue, Juriste
Alceusdominique @gmail.com