La Police nationale a réprimé sauvagement une manifestation pacifique et bombardé de gaz lacrymogène : plusieurs blessés, un bébé serait décédé selon Caleb Jean-Baptiste
Port-au-Prince (Haïti), — La Police nationale d’Haïti a dispersé avec une force jugée disproportionnée une manifestation pacifique organisée vendredi matin a Lalue par le regroupement socio-politique Conviction pour Changement, mobilisé pour exiger le départ des membres du Conseil présidentiel de transition.
Les agents ont tiré d’importantes quantités de gaz lacrymogène dès l’arrivée des participants. Plusieurs personnes ont été blessées, selon les organisateurs. Maître Caleb Jean-Baptiste affirme que son chauffeur a été arrêté et qu’une militante, Mme Poteau, a été conduite d’urgence à l’hôpital après avoir été atteinte par plusieurs grenades lacrymogènes.
Le même responsable soutient qu’un nourrisson aurait perdu la vie par asphyxie, accusation en attente de confirmation indépendante.
L’avocat rapporte également que des grenades lacrymogènes ont été lancées à l’intérieur d’un autobus rempli de militants, accentuant la panique et aggravant le nombre de blessés.
« La dispersion a visé un groupe non armé. À quelques rues, le quartier de Paco, occupé par des groupes armés, n’a fait l’objet d’aucune opération policière« , selon plusieurs témoins.
Les protestataires annoncent qu’ils poursuivront leur mobilisation contre le Conseil présidentiel de transition, dont le mandat expire le 7 février 2026. Ils appellent à des manifestations générales le 18 novembre, date anniversaire de la bataille de Vertières, jour hautement symbolique dans l’histoire nationale.
Aucune réaction officielle de la Police nationale n’était disponible au moment de rediger cette dépêche.
image d’archives