3 octobre 2025
Flashback – 2 octobre 2004 : Louis-Gérald Gilles arrêté par la MINUSTAH pour trouble à l’ordre public, libéré après quelques jours de détention
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Flashback – 2 octobre 2004 : Louis-Gérald Gilles arrêté par la MINUSTAH pour trouble à l’ordre public, libéré après quelques jours de détention

Jeudi 2 octobre 2004 (Rezo Nòdwès) –

Celui qu’on arrêtait hier pour son opposition à la MINUSTAH figure aujourd’hui parmi ceux qui se réjouissent d’un dispositif international calqué sur le même modèle.

Flasback, mercredi 6 octobre 2004 – Le sénateur lavalas contesté Louis-Gérald Gilles, interpellé le 2 octobre par la police haïtienne appuyée par la MINUSTAH pour « trouble à l’ordre public », a été libéré ce mercredi après plusieurs jours de garde à vue.

Arrêté dans les locaux de Radio Caraïbes aux côtés de Yvon Feuillé et de l’ex-député Rudy Hériveau, Gilles avait été accusé d’incitation dans le cadre des violences déclenchées par les partisans de l’ancien président Aristide. Les affrontements avaient fait plusieurs morts, dont des policiers décapités.

Son avocat, Me Reynold Georges, a confirmé qu’aucune charge n’avait été retenue. Le Premier ministre Gérard Latortue avait lui-même annoncé dès le 3 octobre que la remise en liberté du senatreur lavalas contesté, était imminente.

Octobre 2025 : Gilles, conseiller présidentiel, applaudit la nouvelle force onusienne

Devenu conseiller au Conseil présidentiel de transition (CPT), une instance illégitime et inconstitutionnelle, Louis-Gérald Gilles a salué jeudi l’arrivée de la nouvelle Gang Suppression Force (GSF), mission multinationale autorisée par le Conseil de sécurité pour lutter contre les gangs, alors même qu’un rapport de la DCPJ associe son nom à des chefs de groupes armés terroristes.

Dans un message publié sur X/Twitter, Dr Gilles qualifie le déploiement d’« étape nécessaire » pour restaurer la sécurité en Haïti, alors même que des critiques soulignent la proximité de certains responsables politiques avec les groupes armés.

Vingt et un ans après avoir été arrêté par la MINUSTAH pour sa résistance au déploiement onusien, l’ancien sénateur applaudit désormais un dispositif international comparable, révélant le paradoxe d’une classe politique qui passe de la contestation à la légitimation des interventions étrangères.

Une mémoire courte, une inquiétude persistante

Cette évolution ne saurait être interprétée comme une simple histoire personnelle. Elle révèle un trait récurrent de la vie politique haïtienne : la dépendance continue aux dispositifs de sécurité extérieurs, et la capacité des édirigeants à transformer leur rapport à ces forces en fonction de la conjoncture.

En 2004, c’est un sénateur – élu lors des élections contestées – qu’on arrêtait pour protestation. En 2025, la question se pose : qu’adviendrait-il d’un citoyen ordinaire qui oserait contester la GSF, – le bébé du couple Saint-Cyr/Fils-Aimé -, alors même que des connivences avec les gangs sont attribuées à certains des responsables qui applaudissent aujourd’hui la mission internationale ?

sources combinéees

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