18 novembre 2025
Université d’été : la Fusion en quête de réhabilitation après son alliance avec le régime défaillant d’Ariel Henry, PHTK3
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Université d’été : la Fusion en quête de réhabilitation après son alliance avec le régime défaillant d’Ariel Henry, PHTK3

La Fusion essaie-t-elle de se mettre au pas pour aller légitimer le referendum-bidon et les élections Saint-Cyr/Fils-Aimé ?

À peine sortie de son alignement politique avec le régime défaillant d’Ariel Henry, PHTK3, le Parti Fusion des Sociaux-démocrates tente, non sans maladresse, de reprendre pied dans l’espace public. Pour ce faire, il annonce la tenue, les 22 et 23 août prochains, de l’Université d’été Serge Gilles, en hommage à son fondateur décédé en 2020, autour du thème : « Haïti aujourd’hui face à un contexte géopolitique qui change ».

La formule, qui se veut intellectuelle, souffre pourtant d’un déficit de crédibilité. Pendant plus de deux années de cohabitation avec Ariel Henry, la Fusion n’a jamais remis en question la perte progressive du contrôle étatique sur de vastes zones du territoire — ces territoires perdus livrés aux gangs — ni exigé de réponses structurelles à l’effondrement institutionnel. Ce silence prolongé, interprété par beaucoup comme une complicité passive, pèse lourdement sur la légitimité actuelle du parti.

Plus troublant encore, le programme annoncé prévoit des interventions dans « plusieurs régions du pays » sans préciser lesquelles. Dans un contexte sécuritaire où la cartographie du risque détermine toute activité publique, ce flou laisse planer des doutes : s’agit-il d’une prudence stratégique, ou d’un simple manque de transparence vis-à-vis du public et des militants ?

Les intervenants prévus — Estelle Laure Gilles, Michel Soukar, Daniel Supplice et Paul Latortue — disposent indéniablement d’une expertise reconnue. Mais leur participation suffira-t-elle à effacer l’ardoise politique laissée par des années d’alignement sur un pouvoir impopulaire et inopérant ? L’Université d’été, censée porter une réflexion nationale, risque fort de se transformer en exercice d’auto-réhabilitation, sans véritable remise en cause des choix passés ni engagement clair sur la question centrale de la souveraineté territoriale.

En définitive, la Fusion semble vouloir tourner la page… sans l’avoir lue jusqu’au bout.

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