Sous l’effet d’une décision de justice fédérale, les autorités américaines interrompent les expulsions automatiques de migrants à la frontière sud. Un rappel des obligations légales en matière de droit d’asile.
Washington, 5 août 2025 — Les agents de la Border Patrol américaine ont reçu l’ordre de cesser les expulsions automatiques de migrants en vertu de l’interdiction d’asile imposée sous l’administration Trump. Cette directive fait suite à une décision récente d’une cour fédérale d’appel, jugeant que l’application du décret violait les garanties minimales prévues par la loi américaine sur l’asile.
Le programme en question interdisait aux migrants ayant traversé illégalement la frontière sud d’accéder à toute forme de protection humanitaire. En dépit de la rhétorique sécuritaire justifiant cette politique, les juges ont rappelé que les droits d’asile ne peuvent être suspendus sans évaluation individuelle du risque de persécution, conformément aux engagements internationaux des États-Unis.
Dès publication de la décision, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a transmis des instructions aux agents de terrain pour reprendre les procédures régulières, notamment celles dites de « removal expedited », qui permettent d’expulser rapidement des migrants, mais sous réserve qu’ils puissent faire valoir une demande d’asile crédible.
Cette suspension marque un revers juridique pour les défenseurs d’une ligne migratoire dure et réintroduit une lecture plus conforme du droit international des réfugiés. Reste à voir si l’administration républicaine actuelle choisira de porter l’affaire devant la Cour suprême, dans un contexte électoral polarisé où les politiques migratoires constituent un enjeu central.
source: CBS News