L’expérience haïtienne avec le contingent kényan constitue, pour beaucoup, l’une des plus décevantes. Plus d’un an après son déploiement, la mission peine à démontrer son utilité réelle sur le terrain. Qu’un État souverain comme Haïti, indépendant depuis plus de deux siècles, se retrouve sous la tutelle sécuritaire d’un pays dont l’indépendance est postérieure d’un siècle, soulève de profondes interrogations sur la trajectoire politique et institutionnelle haïtienne.
Lors de sa première mission officielle en Haïti, le nouveau consul général du Kenya, Noor Gabow, a salué l’engagement du contingent kényan au sein de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), dirigée par Nairobi et déployée sous mandat onusien.
Ancien inspecteur général adjoint de la police administrative du Kenya, Gabow a rencontré le commandant de la MSS, le général Godfrey Otunge, et a transmis les salutations du président kényan William Ruto. Il a félicité les troupes pour leur discipline et leur professionnalisme, qu’il considère comme des piliers dans la dissuasion des violences perpétrées par les gangs en Haïti.
Dans son allocution, le consul a souligné la nécessité d’une coordination continue entre les différentes forces impliquées dans la MSS et d’un appui renforcé à la Police nationale d’Haïti (PNH) en vue de restaurer durablement l’ordre constitutionnel. Il a également assuré les troupes du plein soutien du consulat kényan, notamment par la fourniture de services consulaires essentiels.
Gabow a officiellement présenté ses lettres de créance au ministre haïtien des Affaires étrangères, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, le 16 juillet. Il a affirmé son intention de renforcer les relations diplomatiques entre Port-au-Prince et Nairobi, dans un contexte marqué par l’insécurité généralisée et l’impunité des groupes armés.
