Rapatriement de 95 compatriotes au Cap-Haitien parmi eux l’animateur culturel Hervé Laplante
Les autorités d’immigration américaines ont renvoyé, le mercredi 16 juillet 2025, 95 compatriotes à l’aéroport international du Cap-Haïtien, parmi lesquels 11 femmes et 84 hommes. Initialement, 108 personnes étaient attendues pour ce vol de rapatriement.
La responsable régionale de l’Office national de migration (ONM), Mme Manoune Nounecarme a déclaré que de nombreux rapatriés avaient été arrêtés en raison de l’expiration de leurs documents de voyage ou de problèmes judiciaires aux États-Unis. D’autres ont été interpellés par la police à leur domicile, tandis que certains sont revenus de leur propre volonté.
Hervé Laplante au cœur de l’actualité
Parmi les 95 rapatriés figure l’animateur culturel Hervé Laplante, connu sous le nom de Laplanta. À sa descente de l’avion, Laplanta a masqué son visage et s’est caché dans un coin du bureau de l’ONM à l’aéroport pour échapper aux caméras des journalistes présents.
Cependant, quelques heures plus tard, il a indiqué à la Service Départemental de la Police judiciaire (SDPJ) qu’il était heureux de revenir dans son pays : « Avant le Canada et les États-Unis, il y avait Haïti. »
D’autres parts, l’animateur a exprimé son indignation d’avoir été menotté et humilié aux États-Unis pour une simple question d’immigration. « C’est beaucoup plus humiliant lors de ma détention aux États-Unis qu’ici à mon retour dans mon pays natal. »
Très détendu à la DCPJ, où il a été emmené avec les autres rapatriés, Hervé Laplante, à visage découvert, a affirmé n’avoir commis aucune infraction sur le sol américain. « Je n’ai rien fait de mal, je n’ai commis aucun crime… Aucun rapport du FBI… C’était juste une question d’immigration. »
Interrogé sur les raisons de son renvoi en Haïti malgré sa nationalité canadienne qu’il affirme détenir, Hervé Laplante a répondu que les autorités d’immigration américaines avaient décidé de le renvoyer dans son pays d’origine. Pour illustrer ses dires, il a exhibé son passeport canadien valide.
Un rapatrié raconte son parcours : de Haïti au Chili, puis aux États-Unis
Un rapatrié de 28 ans, originaire de la capitale et désireux de conserver l’anonymat, a expliqué qu’il avait été contraint de quitter Haïti en 2017 pour chercher une vie meilleure au Chili. Après quatre ans, il s’est rendu aux États-Unis via la frontière du Texas en septembre 2021.
Il a mentionné avoir rencontré des problèmes avec l’immigration américaine, qui l’a convoqué en novembre 2024 pour des questions liées à son statut. Il a ensuite été détenu avant de demander son renvoi volontaire en Haïti. Aujourd’hui, il se déclare heureux d’être de retour dans son pays. Initialement prévu pour retourner à Port-au-Prince, il a finalement choisi de rester à Cap-Haïtien en raison de l’insécurité qui règne, selon lui, dans la capitale.
La Police judiciaire continue d’interroger les rapatriés, tandis que leurs proches attendent anxieusement des nouvelles.
Jusqu’à tard dans la soirée du mercredi 16 juillet, le Service départemental de la Police judiciaire (SDPJ) continuait d’interroger les rapatriés, tandis que plusieurs proches les attendaient devant le bureau de la Direction départementale de la Police nationale, où se trouve le SDPJ.






