En ce jour consacré à la fête des pères en Haïti, notre pensée va d’abord à ces hommes valeureux, contraints par la violence armée « programmée » de fuir leur quartier, leur maison, leur quotidien. Sous la menace permanente de gangs terroristes, des pères de famille sont aujourd’hui des déplacés internes. Obligés de se mettre à l’abri, parfois avec femme et enfants, ils avancent, en silence, dans un pays qui ne leur offre ni sécurité ni refuge officiel.
Et pourtant, ils tiennent bon, dans l’ombre, assumant un rôle que les institutions ont déserté depuis longtemps : protéger.
Ce sont ces mêmes hommes, souvent peu instruits, qui ont pourtant élevé des enfants devenus médecins, avocats, journalistes, agronomes, enseignants, ministres, parlementaires…et apatrides inconscients. Ils sont cultivateurs, ouvriers, artisans, grands-pères de villages reculés ou pères de bidonvilles incendiés. Ils ont résisté à l’abandon, refusé la reproduction de la misère, donné l’exemple par le travail, l’endurance, et la foi en un lendemain meilleur.
En ce jour symbolique, il ne s’agit pas de célébrer une image idéalisée de la paternité, mais de reconnaître l’engagement quotidien de ces hommes debout dans la tourmente. À eux, nous disons simplement, avec respect : bonne fête des pères.
Le staff de Rezo Nòdwès, tous pères
