Dans une note datée du 16 juin 2025, le conseiller Frinel Joseph, membre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), rompt avec l’omerta qui entoure les dissensions internes de l’équipe dirigeante de facto. Son message, à la fois grave et lucide, jette une lumière crue sur l’état de désorganisation qui paralyse le CPT.
Le ton est sans détour : l’institution est minée de l’intérieur. Frinel Joseph y déplore l’aggravation des tensions depuis que Fritz Alphonse Jean en a pris la présidence. Il y décrit un espace saturé de rivalités personnelles, d’accusations croisées et de blocages permanents qui empêchent toute avancée réelle.
« Le pays continue de sombrer, et nous restons inactifs », résume-t-il en substance, rappelant que le temps imparti au CPT, selon les termes de l’accord signé le 3 avril 2024, s’amenuise rapidement : il ne reste que huit mois pour agir.
Malgré le constat sévère, sa prise de position se veut aussi un appel au sursaut collectif. Il enjoint ses collègues à abandonner les luttes internes et à retrouver une dynamique de travail tournée vers l’intérêt général. Un signal tardif, certes, mais qui pourrait sonner comme un dernier appel à la responsabilité.
« Nous devons retrouver le sens de notre mission et faire preuve de courage politique », affirme M. Joseph, qui se dit prêt à poursuivre son rôle de facilitateur malgré les frustrations accumulées. Il conclut :
« J’espère que cette note provoquera une prise de conscience collective. L’avenir de la transition et celui du pays en dépendent. »