Dans un climat de tensions croissantes et de violences persistantes, le président colombien Gustavo Petro a lancé mercredi de graves accusations contre des secteurs de l’extrême droite et les États-Unis. Selon lui, un complot de coup d’État serait en préparation pour l’écarter du pouvoir.
« Un président voisin affirme que Marco Rubio prépare un coup d’État contre moi », a déclaré Petro lors d’un rassemblement à Cali, reprenant à son compte les propos de son allié vénézuélien Nicolás Maduro. Sur le réseau X, le chef d’État a affirmé que des acteurs ultraconservateurs en Colombie et aux États-Unis « coordonnent des efforts » pour le renverser, citant des réunions présumées entre un dirigeant d’extrême droite colombien et le sénateur américain Marco Rubio, sans en divulguer les détails.
Ces déclarations interviennent dans un contexte particulièrement tendu. Le pays est secoué par une vague de violences : attentats dans le sud-ouest, attaques coordonnées ayant fait sept morts, et tentative d’assassinat du sénateur Miguel Uribe, grièvement blessé par balles à Bogotá samedi dernier.
Les relations entre Bogotá et Washington, historiquement solides, se sont dégradées depuis l’arrivée de Petro au pouvoir en août 2022, notamment en raison de désaccords répétés avec l’administration Trump.
Petro exhorte désormais à la divulgation des preuves qu’il dit posséder. Pour lui, il s’agit d’une tentative claire de déstabilisation démocratique dans un pays déjà fragilisé par l’insécurité.

