La liberté de presse en péril : la FIJ et la FNCC-CSN dénoncent l’hypocrisie canadienne
Alors que se clôt à Montréal une importante réunion de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), les dirigeants de la FIJ et de la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC-CSN) tirent la sonnette d’alarme : la liberté de la presse est gravement menacée, même dans les démocraties proclamées.
Le refus du gouvernement canadien de délivrer des visas à six membres du comité exécutif de la FIJ — originaires d’Angola, du Cameroun, du Pérou, de Colombie, du Panama et de Palestine — a soulevé l’indignation. « Un geste inacceptable et discriminatoire », affirme Annick Charette, présidente de la FNCC-CSN, qui accuse Ottawa de bloquer l’accès à une tribune vitale pour les voix journalistiques du Sud global.
À Gaza, le prix payé est encore plus lourd : depuis octobre 2023, au moins 170 journalistes palestiniens ont été tués. Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, appelle à une mobilisation internationale pour dénoncer les assassinats impunis. Dominique Pradalié, présidente de la FIJ, réclame quant à elle une convention internationale pour protéger les journalistes, dont le métier devient de plus en plus mortel.
Enfin, Jon Schleuss, président de The NewsGuild-CWA, rappelle que les attaques contre la presse sont aussi une réalité en Amérique du Nord. « Protéger les journalistes, c’est défendre nos démocraties. »

