Le Canada atteindra dès cette année l’objectif de 2 % du PIB consacré à la défense, a annoncé lundi le premier ministre Mark Carney, à quelques jours du sommet du G7. Un investissement additionnel de 9,3 milliards $ portera les dépenses militaires annuelles à 62,7 milliards $ à partir de 2025-2026.
Présenté comme un virage stratégique majeur, ce plan vise à revitaliser l’économie canadienne en favorisant la fabrication locale et en réduisant la dépendance envers les fournisseurs américains. « Nous devons cesser d’envoyer les trois quarts de nos investissements de défense aux États-Unis », a-t-il déclaré à la Munk School de Toronto.
Les fonds serviront à moderniser des équipements vieillissants — dont un seul sous-marin sur quatre est actuellement opérationnel —, à réparer les infrastructures militaires et à renforcer le recrutement. Carney a évoqué des « sacrifices » à venir, appelant à un consensus national pour accélérer la mise en œuvre.
Le Québec, entre autres, réclame déjà sa part des retombées économiques.

