L’administration Trump a intensifié sa pression sur les universités américaines en menaçant cette semaine de retirer l’accréditation fédérale de l’Université Columbia, une mesure qui priverait l’établissement de tout financement public, y compris dans la recherche et la santé.
Mercredi, la secrétaire à l’Éducation Linda McMahon a accusé Columbia de ne pas avoir protégé efficacement ses étudiants juifs face aux tensions accrues sur le campus, dans un contexte marqué par les manifestations étudiantes contre les frappes israéliennes à Gaza. « L’université a fait preuve d’une indifférence illégale face au harcèlement », a-t-elle affirmé dans un communiqué, invoquant une violation des lois fédérales antidiscrimination.
Le département de l’Éducation a donc formellement saisi la Commission de l’enseignement supérieur, signalant que Columbia ne répondait plus aux critères d’accréditation. En réponse, l’université a déclaré être « consciente des préoccupations » et engagée dans un dialogue avec la commission. Elle affirme lutter activement contre l’antisémitisme sur son campus et collaborer avec les autorités fédérales.
Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump mène une offensive contre ce qu’il qualifie de dérive “woke” des universités, visant particulièrement Harvard et Columbia, deux bastions de l’élite intellectuelle progressiste. Après avoir déjà retiré 400 millions de dollars de subventions à Columbia, l’administration envisage désormais des sanctions plus lourdes, y compris la perte du soutien à l’accueil des étudiants internationaux.
Pendant que Harvard est saluée pour ses efforts d’équilibre, Columbia reste divisée, comme l’ont montré les huées adressées à sa présidente lors d’une récente cérémonie, sur fond d’arrestation controversée d’un militant propalestinien sur le campus.

