Le 21 mai, à Chongjin, le lancement d’un destroyer nord-coréen de 5000 tonnes a tourné au fiasco sous les yeux de Kim Jong-un. Première tentative de mise à l’eau latérale du pays, l’opération a échoué : le navire a chaviré dès sa descente, exposant les failles d’un chantier sans expérience pour ce type de manœuvre.
Kim, furieux, a dénoncé un « échec catastrophique » causé par « une irresponsabilité totale » et promis des sanctions. Quatre responsables ont été arrêtés. L’accident serait dû au déséquilibre causé par les armements surélevés et à des pressions politiques pour accélérer les travaux.
Des images satellites montrent le navire échoué, recouvert d’une bâche bleue, la poupe dans l’eau. Le contraste est frappant avec le lancement réussi, en avril, du destroyer Choe Hyon à Nampo, dans un chantier mieux équipé.
L’incident révèle les limites techniques du régime et les dangers d’une politique fondée sur la précipitation, où l’image du leader compte plus que la prudence technique.

