31 décembre 2025
Bonne fête de l’Indépendance. Qu’en 2026, tous les beaux espoirs nous soient permis
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Bonne fête de l’Indépendance. Qu’en 2026, tous les beaux espoirs nous soient permis

Il est regrettable qu’un rapport attendu fin janvier 2026 de Transparency International vienne établir la nature des femmes et des hommes qui tenaient les rênes de l’État en 2025, tandis qu’en ce 2 janvier 2026, Jour des Aïeux, ils s’autorisent encore à faire croire à l’avènement d’élections prétendument honnêtes, libres et crédibles — une assertion démentie par les faits.

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À l’orée de 2026, que nos vœux prennent la forme d’un murmure tenace plutôt que d’un cri vain. Qu’ils s’inscrivent dans la durée, affranchis des postures et des illusions, portés par le désir d’un pays qui consent enfin à se regarder sans fard. Que l’année nouvelle marque l’éloignement des mensonges d’État, des récits fabriqués, des propagandes bruyantes qui saturent l’espace public. Que s’effacent les élections mises en scène, aux issues tracées d’avance, au profit d’une parole civique rendue à sa gravité. Haïti attend des femmes et des hommes capables de se tenir debout, de se respecter eux-mêmes, pour que la Nation retrouve le respect qui lui est dû.

L’année qui s’achève a laissé l’empreinte lourde de la misère, de l’insécurité programmée, d’une gouvernance erratique, du laxisme institutionnel et de la corruption devenue ordinaire. Les ressources dissipées, la confiance brisée, l’État s’est peu à peu éloigné de sa raison d’être. Le pays réclame un nouveau souffle, non des replâtrages. Les accords signés ne sont ni des artifices ni des parenthèses : ils obligent et lient. L’Accord du 3 avril 2024 ne saurait, en aucun cas, servir de prétexte à la confiscation du pouvoir, ni par le CPT, ni par le Premier ministre de fait, Alix Didier Fils-Aimé, cramponné au gouvernail rèd kon kè makak. L’indépendance proclamée le 1ᵉʳ janvier 1804 ne fut jamais l’affaire d’un petit cercle d’hommes, mais l’expression d’un peuple entier refusant la servitude et toute prise d’otage de la République.

Que 2026 ouvre enfin le temps des comptes rendus, de la fin de l’impunité et du recul de l’arrogance d’État. Que naisse un pays où l’on circule librement, de ville en ville et de quartier en quartier, sans barrages ni peurs, sans contraintes ni humiliations. Puissent nos vœux se muer en chemins ouverts, en horizons praticables, en une Haïti respirable, où l’espérance cesse d’être une promesse lointaine pour redevenir une expérience vécue, partagée, durable.

Rezo Nòdwès

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