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Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, le dysfonctionnement de plusieurs centres hospitaliers de référence fait accroitre la pression sur d’autres structures sanitaires déjà éprouvées par des problèmes d’ordre logistique et infrastructurel. Le cas de l’Hôpital Fontaine de Cité Soleil, privé d’un générateur d’oxygène pour optimiser ses services, est vécu comme un drame.
L’Hôpital Fontaine, établi dans la commune de Cité Soleil, fait face à un défi majeur, déplore son Président-directeur général, dans une interview accordée à Radio Kiskeya. Selon Jose Ulysse, l’absence d’un générateur d’oxygène met à mal les prises en charge en oxygénothérapie. Des néonataux, des victimes de troubles pulmonaires, des malnutris, des personnes atteintes de maladies chroniques triment à obtenir un traitement adéquat en oxygénothérapie, concède son responsable.
En raison du contexte sécuritaire fragile et volatile, le personnel de l’Hôpital Fontaine éprouve des difficultés à approvisionner le centre en oxygène, révèle Jose Ulysse. À l’arrivée du Dr Bertrand Sinal à la tête du Ministère de la santé publique et de la population (MSPP), les discussions entamées pour doter l’hôpital d’un système de générateur d’oxygène restent à etre concluantes. Depuis les administrations antérieures au MSPP, les demandes formulées sont restées sans suite, regrette-t-il.
L’Hôpital Fontaine nécessite un générateur d’oxygène et sa direction générale est prête à établir un partenariat avec la Ministère de la santé publique à cette fin. En ce sens, l’institution entend partager le gaz nécessaire produit et en retour l’État doit s’engager à générer l’oxygène au bénéfice de l’Hôpital Fontaine, conseille Jose Ulysse. Une telle option entend soulager les patients dont la majorité vient des catégories les plus vulnérables.
À ce stade, la prise en charge des blessés par balle, des personnes souffrant et d’autres cas diagnostiqués est rudement mise à l’épreuve. En raison du dysfonctionnement de plus d’une trentaine de centres de santé dans la région métropolitaine de Port-au-Prince résultant de la violence des gangs, la pression s’accroit sur des structures sanitaires périphériques.
Hervé Noel