Rigathi Gachagua : « Certaines personnes au sein du gouvernement ont décidé d’utiliser des gangs criminels pour gérer la politique », a-t-il affirmé avec force. « Quiconque a pris cette décision joue avec le feu. »
Lors d’une interview percutante diffusée sur NTV Kenya ce dimanche 1er décembre, l’ancien vice-président Rigathi Gachagua a tenu des propos accablants sur l’état de la gouvernance et l’utilisation supposée de gangs criminels à des fins politiques. Avec fermeté, il a dénoncé ces pratiques qu’il considère comme une menace majeure pour la stabilité du pays.
« Certaines personnes au sein du gouvernement ont décidé de s’associer à des gangs criminels pour gérer la politique », a-t-il affirmé sans détour. « Celui qui a pris cette décision court à la catastrophe. »
Ces déclarations interviennent dans un contexte marqué par des préoccupations croissantes sur l’insécurité et l’implication de groupes criminels dans les rivalités politiques. Rigathi Gachagua a appelé à mettre fin à ces méthodes, avertissant qu’elles risquent de compromettre la paix et la stabilité dans la région.
Abordant la question de la corruption, l’ancien vice-président a été tout aussi clair. « Je ne peux pas défendre la corruption », a-t-il martelé. Et d’ajouter : « Si le vice-président qu’il [Ruto] a choisi peut défendre le vol et la corruption, qu’il continue. » Ce commentaire cinglant semble viser des individus au sommet de l’État accusés de tolérer ou de perpétuer des pratiques douteuses.
Cependant, l’un des moments les plus marquants de l’entretien a été la réflexion de Gachagua sur sa relation avec le président William Ruto. Il a exprimé un profond regret : « Mon seul regret, c’est d’avoir traité avec le président Ruto en tant que chrétien. Je lui ai fait confiance, je croyais en lui. Tout ce qu’il m’a dit, je l’ai pris pour la vérité et j’ai agi aveuglément. »
Ces révélations jettent une lumière crue sur les divisions politiques au sein de la classe dirigeante kenyane et soulèvent des interrogations sur la gouvernance et l’intégrité de l’administration Ruto. Les propos de Rigathi Gachagua marquent un tournant dans sa relation avec le président, ce qui pourrait redéfinir les dynamiques politiques du pays.
Alors que les accusations de l’ancien vice-président font déjà grand bruit, l’attention est désormais tournée vers la réaction du gouvernement et les répercussions potentielles de ces déclarations sur le paysage politique kenyan.


