Le 28 novembre 2024, l’Australie a adopté une législation innovante interdisant l’accès des moins de 16 ans aux réseaux sociaux, une mesure parmi les plus strictes au monde. Cette loi impose aux plateformes comme TikTok, X, Instagram et Facebook de prendre des mesures pour empêcher ces jeunes utilisateurs de s’inscrire. Les entreprises technologiques bénéficieront d’une période de transition d’un an pour se conformer à cette règle, sous peine de lourdes amendes pouvant atteindre 31 millions d’euros.
Cette législation vise à protéger les adolescents des dangers potentiels des réseaux sociaux, en réponse à la montée des préoccupations concernant leur bien-être en ligne. Cependant, certains experts soulignent que la mise en œuvre pratique de cette loi pourrait poser des défis, notamment en raison de l’absence de mécanismes clairs de vérification d’âge. L’Australie, déjà en pointe sur la régulation des plateformes numériques, pourrait se heurter à des difficultés techniques pour faire appliquer cette mesure de manière efficace.
D’autres pays, comme la Floride, l’Espagne ou la Norvège, explorent également des restrictions similaires, cherchant à limiter l’accès des mineurs aux réseaux sociaux. La Chine, pour sa part, impose depuis 2021 des contrôles stricts sur le temps passé par les mineurs sur des plateformes comme Douyin (version chinoise de TikTok), avec des limites horaires strictes.
En France, bien que les moins de 13 ans ne soient pas autorisés sur les réseaux sociaux, l’application de cette règle reste floue, avec des jeunes de moins de 10 ans souvent inscrits. Une loi adoptée en 2023 impose aux plateformes de vérifier l’âge des utilisateurs, mais sa mise en œuvre reste en attente de validation par la Commission européenne.
Ainsi, bien que de nombreuses nations cherchent à encadrer l’accès des jeunes aux réseaux sociaux, la question de leur mise en œuvre effective reste un défi mondial.