Haïti : le SPNH-17 craint une catastrophe sécuritaire si la PNH reste sous-équipée alors que les gangs continuent de s’armer
Les divers groupes armés qui terrorisent la population haïtienne sont alimentés en armes et en munitions via la frontière entre Haïti et la République dominicaine, révèle Garry Jean-Baptiste, porte-parole du Syndicat national des policiers haïtiens (SPNH-17). Il appelle à renforcer le contrôle des zones frontalières pour enrayer cet approvisionnement.
La situation, alerte le porte-parole du SPNH-17, syndicat engagé auprès de la Police nationale d’Haïti (PNH), est critique. Depuis plusieurs semaines, les policiers se retrouvent en première ligne face aux groupes armés qui intensifient leurs attaques dans les quartiers stratégiques de Port-au-Prince. Garry Jean-Baptiste salue le courage des policiers qui, malgré un manque flagrant d’équipements, affrontent ces criminels sur des terrains hautement dangereux.
L’heure est grave, souligne-t-il, et une mobilisation rapide s’impose. Il exhorte à dépasser les simples discours pour adopter une réponse concrète à cette crise. Selon lui, la coopération entre les Forces armées d’Haïti (FAd’H) et la détermination des policiers pourrait véritablement infléchir la situation. Il critique par ailleurs l’efficacité limitée des policiers kenyans déployés dans le cadre de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSA), dont les résultats tardent à se concrétiser.
Pour répondre aux défis actuels, le porte-parole du SPNH-17 plaide pour un renforcement de la PNH, l’intensification du contrôle des zones frontalières, la planification de vastes opérations stratégiques et l’acquisition de moyens technologiques essentiels. Garry Jean-Baptiste appelle le Conseil présidentiel de transition (CPT) et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à intervenir promptement afin de prévenir la tragédie qui menace le pays.
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com