Les patrons de Garry Conille vont-ils rester les bras croisés sans réagir et espérer que la Cassation balaye le CPT ?
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) d’Haïti, qui a limogé dimanche le Premier ministre Garry Conille, en poste seulement depuis cinq mois, a nommé Alix Didier Fils-Aimé pour lui succéder, dans un contexte de tensions internes au sein du CPT et de critiques sur sa gestion de la crise sécuritaire relative à la violence des gangs terroristes.
La nomination d’Alix Didier Fils-Aimé, homme d’affaires et ancien candidat malheureux au poste de Premier ministre de facto, refléterait la détermination du CPT à renforcer la stabilité politique et à répondre aux enjeux économiques et sécuritaires actuels. Cependant, cette transition pose le problème de la transparence, de l’efficacité des mesures adoptées pour rétablir l’ordre et organiser des élections » libres » et » transparentes « .
Entre-temps, dimanche, l’ancien Premier ministre Garry Conille, dans une vaine tentative d’empêcher son éviction de la Primature, a envoyé une correspondance à Ronald Saint-Jean des Presses nationales pour lui rappeler que « l’article 150 de la Constitution ne confère au Président de la République que les pouvoirs qui lui sont attribués par la Constitution et les lois », sans préciser à quelle Constitution il se référait, sic’est celle de 2025 dans sa poche, commentent des internautes.
Pour s’imposer subtilement, M. Conille, conseillé selon toute vraisemblance par l’ancien ministre Tet Kale Nesmy Manigat, dont le nom est cité dans l’affaire du détournement des fonds de l’éducation (FNE), a ordonné à M. Saint-Jean de ne pas publier la résolution adoptée par le CPT pour se débarrasser de lui, devenu un colis encombrant pour la transition.
