L’Agence Africaine de Contrôle des Maladies (ACDC) a déclaré ce mardi la variole du singe (mpox) comme une urgence de santé publique. Cette alerte, la plus élevée émise à ce jour, vise à garantir que les équipes nationales de santé activent les mesures de contingence nécessaires pour faire face à cette menace.
À ce jour, le Kenya a enregistré un seul cas confirmé de mpox, tandis que douze autres cas suspects se sont révélés négatifs. Bien que les équipes de surveillance aient accompli un travail louable aux points frontaliers, il reste encore beaucoup à faire, notamment le long des routes de transit.
Les commerçants kenyans et les chauffeurs de longue distance ont des contacts fréquents avec la République Démocratique du Congo, où les cas de cette maladie sont en hausse. Il est donc impératif que le ministère de la Santé collabore étroitement avec les comtés pour établir des centres régionaux de dépistage.
Actuellement, les tests ne sont effectués qu’au Laboratoire National de Santé Publique, à l’Institut de Recherche Médicale du Kenya et dans les laboratoires du CDC. Cette limitation ralentit le temps de réaction nécessaire pour la gestion des cas.
De plus, l’Autorité kenyane des fournitures médicales (Kemsa) doit s’assurer que les vaccins pour le traitement de la maladie soient facilement et rapidement disponibles. Toutefois, il est crucial que cette urgence ne devienne pas une opportunité pour les « millionnaires de Kemsa », comme cela a été observé lors de crises sanitaires précédentes.
La sensibilisation du public sur les mesures préventives doit également être intensifiée pour que les Kenyans soient informés des actions à entreprendre pour contenir la propagation de la maladie.
Il est essentiel que le pays ne soit pas pris au dépourvu, comme cela a été le cas avec la Covid-19.