5 juillet 2024
Pradel Henriquez – La transe des masques de Marnatha Irène, un voyage autour de trois concepts
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Pradel Henriquez – La transe des masques de Marnatha Irène, un voyage autour de trois concepts

Le tout premier ouvrage de Marnatha I. TERNIER vient de paraître aux Éditions C3. Il s’intitule : la Transe des Masques. Il comporte près de 410 pages. C’est un ensemble de nouvelles préfacé par Pradel Henriquez, ancien ministre de la culture et de la communication et postfacé par le professeur, Jean Elie Gilles, Docteur ès- lettres et professeur d’université aux Etats-Unis d’Amérique.

Question de permettre aux lecteurs de respirer, le livre en divisé en « chapitres ». Entre sa préface dénommée PRE – TEXTES, ses remerciements qui font carrément partie de l’ouvrage comme un corps thématique et littéraire entier, ses quatorze (14) nouvelles dont des titres comme

– Chez moi

– Le bal masqué

– Le bâtards

– Professionnel

– La grande découverte

– Une terne cérémonie

– L’innocence sauve du désespoir

– L’âme de la douleur

– Le coq refuse de chanter

– Le diaspora

– La session

– Ayibobo

– Des violences faites aux femmes

– Par-delà le bien et le mal, c’est un ouvrage ouvert à divers genres littéraires et à d’autres arts, notamment à la musique, ou aux musiciens (es).  Dans sa préface, le journaliste et critique PH. Insiste entr’autres sur la notion de souffrances physiques qui donnent naissance parfois à une grande œuvre… :  » suite à une douleur atroce et qui devait d’ailleurs précéder une opération chirurgicale bénigne, certes, mais absolument fragile, l’auteure (Marnatha Irène Ternier) de cet ouvrage de fiction littéraire sur la double problématique des transes et des masques dans notre société, a dû affronter l’expérience unique de toute une vie « ….

Le préfacier PH. (Par modestie ou par prudence critique) ne sait toujours catégoriser cette œuvre de Marnatha Ternier, très complexe et qui, je l’ai dit plus haut, emprunte tantôt à la philosophie, à l’histoire et la critique littéraires, à l’histoire des religions et aux dégâts causés par ces dernières, au moins de l’arrivée de Christophe Colomb, à nos petits « pasteurs » actuels qui vendent de plus en plus aujourd’hui la religion comme du petit pâté chaud.

De fait, je dirais d’emblée que c’est un recueil de nouvelles. Un recueil de récits. Fictifs. Fiction. Le tout est émaillé de poésie tellement présente que l’on croirait, au fil de la lecture de l’ouvrage, avoir affaire aussi à un long poème à la manière d’un René Philoctète chez qui la poésie coule toujours à flots, du premier, au dernier mot de l’ouvrage.

Je parlais de fiction. Or, tout est si vrai. Tout est vécu. Tout est dit et repérable dans une société où tout le monde connait tout monde. Tout le monde connait les lesbiennes, les homosexuels (les), les assassins, les criminels, les corrompus (es), les voleurs, les fonctionnaires disloqués, dégingandés, les génies, les stars, les idiots, les fous, les prêtres, les pasteurs, les houngans. Ici, tout se sait. On choisit pourtant de vivre à la mode   du « kase fèy kouvri sa ».

Dans sa postface de l’ouvrage de Marnatha Ternier, le docteur Jean-Elie Gilles attaque en titre déjà ces transes et ses masques de Marnatha Irène Ternier  » comme une dictée existentielle de l’âme à la recherche du sublime, pour les temps actuels « .

Le docteur Jean-Elie Gilles résidant à New Jersey aux Etats-Unis, poursuit et je cite : « L’auteure touche par ce recueil trois importants concepts littéraires qui nous concernent toutes et tous aujourd’hui : l’altérité, la temporalité de nos existences terrestres et la transe.

Et cette altérité, dira plus loin, le Docteur Jean-Elie Gilles, vise non seulement les douleurs de la femme dans un monde cruel encore accroché au machisme, qui se traduit par la féminisation et la bisexualité de bon nombre d’hommes, elle se fait aussi porte-étendard des homosexuels et de tout autre groupe mis en état de discrimination… »

 (Fin de citation).

D’autres commentaires au tournant de l’ouvrage permettent de mieux l’appréhender. Ils viennent de deux (2) artistes/ musiciens comme Yole Dérose et de Jean Belony Murat (Belot). Pour Jean Belony Murat (Belot) :  » ce nouveau texte de Marnatha Ternier ouvre quasiment sur un bal masqué au cours duquel tombent les masques qui ont du mal souvent à gérer leurs transes ».

Selon le musicien, l’objectif final de cette œuvre bel et bien d’en arriver à un « lakou trankil ». Tandis que de son côté, l’artiste immortelle, Yole Dérose voit ce nouvel ouvrage de Marnatha Ternier comme un « appel poignant de la nécessité de regarder au-delà des apparences, de briser les chaînes de l’ignorance, et de trouver la force de se réinventer dans un monde combien impitoyable ».

Port au Prince

Le 29 juin 2024

Pradel Henriquez

(PH)

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