3 octobre 2025
Venezuela/Assemblée constituante: Destitution de la Procureure Générale de la République
Actualités Société

Venezuela/Assemblée constituante: Destitution de la Procureure Générale de la République

Luisa Ortega Díaz, Procureure Générale du Venezuela (Commissaire du Gouvernement), enquêtait sur les circonstances entourant la mort de plus d’une centaine de vénézuéliens lors des manifestations anti-gouvernementales. Nicolas Maduro se serait-il inspiré des autorités haïtiennes qui ont envoyé les directeurs de l’UCREF et de l’ULCC pour empêcher la poursuite de toute enquête sur le président de la République Jovenel Moise, inculpé de blanchiment d’argent, selon l’-ex-Commissaire Danton Léger





Caracas, samedi 5 août 2017 ((rezonodwes.com)).-Jusqu’à présent, font remarquer des observateurs, seul le gouvernement de Port-au-Prince qui n’a pipé mot sur l’Assemblée constituante du Venezuela parce que lui aussi, avec la mobilisation d’une armée décriée dans le passé, veut aller à l’encontre des desiderata de la majorité du peuple haïtien. Et samedi, cette Assemblée constituante dont la constitutionnalité est dénoncée par l’opposition, pour son premier acte posé, a destitué la Procureure Générale du Venezuela.

« A été démise de ses fonctions de Procureure Générale de la République Mme Luisa Ortega Diaz » a déclaré Delcy Rodriguez, précisant que cette décision est venue après un vote à l’unanimité des membres de l’Assemblée constituante.

Tôt dans la journée du samedi, l’ex-Procureure qui tentait de regagner ses bureaux au siège du Ministère Public à Caracas, a été dûment contrainte de rebrousser chemin, a-t-elle dénoncé tout en ajoutant que l’Assemblée constituante venait à peine d’entamer sa première session, depuis son installation contestée vendredi par l’opposition et la communauté internationale.

Toutefois, il est à signaler que l’ex-Procureure destituée par Nicolas Maduro, avait sympathisé dans le passé avec Hugo Chavez, révèle-t-on à Caracas mais a pris ses distances avec le gouvernement de Nicolas Maduro en avril dernier, depuis, selon elle, le leader chaviste a rompu l’ordre constitutionnel du Venezuela établi.

Le Venezuela qui ne se retrouve pas trop loin derrière Haïti dans le classement des pays les plus corrompus de l’Amérique Latine, établi par Transparence Internationale, en destituant samedi Luisa Ortega Diaz, selon l’opposition, met fin à toute investigation permettant de retrouver et de sanctionner les auteurs qui ont fait feu sur les manifestants ayant occasionné la mort de 120 d’entre eux et plus de 2.000 blessés.




La requête formulée par l’ex-Procureure d’aller également enquêter sur les cas éventuels de fraudes et d’irrégularités enregistrées dimanche dernier lors de l’élection des membres de l’Assemblée constituante, est automatiquement classée sans suite avec la destitution de Diaz.

Une situation similaire actuellement constatée en Haïti, opinent des internautes sur les réseaux sociaux, notant la suspension et le black-out total de l’enquête sur le blanchiment d’argent depuis que le pouvoir Tèt Kalé 2 a procédé au remplacement de Sonel Jean-François à la tête de l’UCREF. Le président Jovenel Moise est-il toujours un inculpé, si non depuis quand la justice haïtienne en panne de greffiers depuis presqu’un mois, a-t-elle rendu son dernier verdict et toujours incapable de marcher à vive allure comme une caravane qui passe.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.