La détention préventive pour 18 mois de Bernardo Catellanos de Moya, ancien directeur technique de la Compagnie de production Hydro-électrique dominicaine, porte maintenant à 14 le nombre d’officiels dominicains qui ont fait de la prison, en 2017, pour présumée corruption dans l’affaire Odebrecht, de détournement et de blanchiment des avoirs
Santo Domingo, vendredi 4 août 2017 ((rezonodwes.com)).-Quand les haïtiens s’efforcent de trouver les coupables de la dilapidation de fonds de Petro Caribe, dans l’application des recommandations de la Commission-Latortue avec des interrogatoires qui n’en finissent pas, avec les déclarations des interviewés (Conille, Lamothe, Bellerive, Laleau, Paul, Jean-Marie…) clamant tous leur innocence, ailleurs, en République Dominicaine, la justice continue de demander des comptes à tous ceux impliqués dans le scandale de pots-de-vin distribués par la firme Odebrecht, à des officiels dominicains.
Le tout dernier rebondissement de cette affaire remonte à mercredi avec l’arrestation au Panama et l’extradition le même jour, de Bernardo Castellanos de Moya à Santo Domingo où il a été immédiatement placé en détention préventive pour 18 mois, à la requête du Procureur de la République.
Selon lui,cette mesure permettra de s’assurer la présence de l’accusé à chaque audience convoquée ajoutant que c’est la plus appropriée pour éviter son évasion du territoire.
Castellanos Moya, qui a servi en tant que directeur technique de la Société hydroélectrique dominicaine (Egehid) sous le gouvernement de Hipólito Mejía (2000-2004), est actuellement en détention préventive au Palais de justice de Ciudad Nueva.
Toutefois, les avocats Bernardo Castellanos ont demandé au juge d’exclure les charges de corruption et de violation de la Loi sur la déclaration de ses biens, qui selon eux, la loi régissant la corruption a été promulguée en 2006 et les accusations portées contre son client à ce moment-là, n’avaient pas de provision légale. Le principe de non-rétroactivité de la loi est violée, ont-ils conclu.
Pour sa part, le procureur général a expliqué que, « s’il s’agit d’une objection à cette charge juridique, on s’y tiendra compte au moment de l’imposition de la peine de 18 mois sollicitée contre l’accusé« .
Rappelons que Castellanos est accusé d’avoir reçu des pots de vin pour sa contribution dans l’attribution des projets de construction à Odebrecht, tel celui du barrage hydro-électrique de Pinalito. Entre autres, il est accusé d’être en complicité avec Cesar Sanchez, puis directeur de la Société dominicaine des compagnies d’électricité.