image d’archives
Le malaise qui gagne toutes les couches de la société haïtienne touche également la police nationale, à tel point que les agents de l’unité spéciale de Grande-Anse, l’UDMO, se soulèvent vendredi pour réclamer un meilleur traitement, si toutefois le directeur général en disgrâce, Frantz Elbe, prend leurs revendications à cœur.
Selon un correspondant de la presse locale joint par téléphone, ces policiers, qui manifestent pacifiquement, ne veulent plus de Louis Edner Hyacinthe comme directeur départemental.
« Il n’a plus le droit de regagner le Commissariat – Deyo deyo net », scandent les policiers, eux-mêmes se faisant passer pour des victimes de « l’attitude de M. Hyacinthe, accusé d’être de connivence avec des civils armés à Jérémie ».
Les policiers de l’UDMO, habitués à bombarder de gaz lacrymogènes les habitants de Jérémie qui revendiquent leurs droits, ont bloqué vendredi matin l’entrée principale du commissariat de Grande Anse, refusant l’accès à leur chef hiérarchique qu’ils ne considèrent plus comme un représentant des agents de la force de l’ordre dans ce departement geographique du pays.
D’autres faits sont reprochés au directeur Louis Edner Yacinthe. Selon le SYNAPOHA, dans un tweet d’avril dernier, l’ancien chef de la police des Nippes aurait violé ses droits en mutant des policiers sans raison apparente et en légalisant des armes à feu appartenant à des particuliers en échange de sommes d’argent considérables.
