Le sort de l’écharpe présidentielle, symbole de pouvoir en Haiti et objet de convoitise politique « pou al fè lajan ak pratike la koripsyon » sans limite, dénonce souvent la population, reste en suspens alors que les tensions s’intensifient au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), plus d’une semaine après sa prestation de serment dans la plus grande discrétion.
Des discussions privées rendues publiques sur les réseaux sociaux, dont les intéressés refusent de confirmer ou d’infirmer l’authenticité, révèlent les ambitions de factions rivales, notamment les Lavalassiens et les Montagnards, de s’approprier ce précieux insigne présidentiel.
Edgard Leblanc, soutenu par des alliés dont deux branches du PHTK-Tèt Kale (SDP et Ede), attend avec impatience la finalisation de sa nomination comme coordonnateur du CPT. Or, selon des sources bien informées, un détail administratif bloque le processus : il manquerait une signature sur le procès-verbal.
Ce document, qui était censé officialiser la nomination de l’Ing. Leblanc et rendre « le pays dirigé et administré », aurait dû être publié cette fin de semaine. Toutefois, la signature du conseiller Emmanuel Vertilaire, dont aucun communiqué de presse de son secrétariat n’a signalé un déplacement hors de la capitale, serait nécessaire pour finaliser l’envoi du précieux document aux Presses Nationales.
Il est à noter que la signature de l’ancien Premier ministre de facto, Dr Ariel Henry, et celles de certains de ses ministres de fait, absents du pays depuis un certain temps, figurent dans des dossiers officiels publiés dans Le Moniteur. Cependant, aucun d’entre eux n’a été présent dans le pays ou jamais mis les pieds au Palais national depuis la fin de février 2024.