Hausse des homicides en Haïti : L’Equateur exprime son étonnement, évite de blâmer Ariel Henry avant la fin de sa ‘mission’

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Ariel Henry a émergé en tant que vainqueur lors de la réunion du Conseil de sécurité tenue jeudi. Bien que les sénateurs américains aient exprimé leur refus et que des millions d’Haïtiens réclament sa démission inconditionnelle, le consensus général demeure en faveur d’une mission de soutien pour le renforcer. Malgré les dénonciations l’accusant d’être à l’origine des récentes escalades de la violence des gangs, les intervenants estiment qu’il n’est pas à blâmer, car l’accomplissement de sa mission, qui ne dit pas explicitement son nom, n’est pas encore achevé.

Le représentant de l’Équateur a encouragé le Comité 2653 concernant Haïti à poursuivre ses efforts d’analyse pour inscrire des personnes et des entités sur la liste des sanctions.  Il a ensuite jugé essentiel de parvenir à des accords pour la restauration des institutions démocratiques haïtiennes, ainsi qu’à l’établissement d’une feuille de route permettant la tenue d’élections libres et équitables. 

Le représentant a par ailleurs appelé à progresser dans le renforcement des domaines judiciaire, pénitentiaire et policier, afin de pouvoir intensifier les opérations de la Police nationale d’Haïti (PNH) contre les gangs criminels.  Exprimant sa préoccupation face au taux alarmant de désertion des policiers, il a préconisé de poursuivre l’allocation de ressources pour garantir leur professionnalisation. 

Il s’est également alarmé des informations de l’ONUDC concernant le trafic d’armes et de munitions qui finissent entre les mains de gangs et d’acteurs non étatiques. Cette situation aggrave la violence non seulement en Haïti mais dans toute la région de l’Amérique latine et des Caraïbes, a-t-il affirmé, plaidant pour un renforcement de la coopération régionale et sous-régionale sur ces questions. 

Le représentant s’est ému de l’augmentation des homicides, des enlèvements et des cas de violence sexuelle liés aux gangs en Haïti.  Il a également noté que la détérioration de la sécurité amène près de la moitié de la population haïtienne à connaître des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, relevant en outre que la persistance de l’épidémie de choléra démontre l’urgence d’une réponse internationale coordonnée. 

Enfin, après avoir encouragé la poursuite des enquêtes sur l’exploitation et les abus sexuels commis par d’anciens membres du personnel de la MINUSTAH, il s’est dit convaincu que le processus interne au Kenya se terminera bientôt en vue de lancer le déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti. 

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