Les cours du pétrole ont connu un repli ce vendredi, les investisseurs relativisant l’impact des attaques des rebelles yéménites Houthis en mer Rouge. Malgré une hausse initiale, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a effacé 0,68%, clôturant à 78,56 dollars pour une livraison en mars. De même, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a perdu 0,90%, se fixant à 73,41 dollars pour une échéance en février.
La situation en mer Rouge, où les États-Unis ont mené des frappes contre les rebelles Houthis, a suscité des inquiétudes, mais les experts estiment que les événements actuels présentent un faible risque pour les flux de brut. John Kilduff, analyste d’Again Capital, souligne que malgré les discussions sur la mer Rouge, aucune perte de pétrole n’a encore été enregistrée.
Les déclarations des Houthis, indiquant qu’ils ne considèrent pas les cargos saoudiens et émiratis comme des cibles, ont été perçues négativement par le marché. Cela soulève des interrogations sur la stabilité de l’approvisionnement en pétrole. Toutefois, les analystes notent que les risques de perturbation de l’offre coexistent avec des facteurs baissiers, tels que le ralentissement de l’économie mondiale et les questions entourant l’unité de l’OPEP+.
La récente augmentation de la production de l’OPEP en décembre suscite des doutes quant à la capacité du cartel à respecter ses engagements de réduction de production. Cette situation met les Saoudiens, principaux acteurs de l’OPEP, sous pression pour maintenir l’accord OPEP+ en place.
Les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) contribuent également à la pression sur les cours du pétrole. Selon l’AIE, le marché semble raisonnablement bien approvisionné pour 2024, avec une hausse de la production dépassant la croissance de la demande.