Ce mardi 16 janvier 2024, l’Association des Professionnels de l’Enseignement Capois (APEC) a exposé les conditions précaires des enseignants haïtiens lors d’une conférence de presse. Le président de l’association, le professeur Chérubin Luma, dirigeant cette structure, a vivement critiqué le gouvernement ainsi que le Ministre de l’Éducation Nationale, M. Nesmy Manigat, expliquant leur manque d’engagement envers le système éducatif..
Le syndicaliste Luma a souligné que l’éducation est la pierre angulaire du développement, mais que les autorités ne fournissent aucun moyen facilitant l’accès à une éducation de qualité en Haïti. Il a présenté une série de demandes urgentes, notamment la nomination des enseignants expérimentés, une augmentation significative des salaires, le paiement des arriérés et la formation adéquate pour les nouveaux programmes scolaires.
De plus, l’APEC exige des mesures concrètes telles que la mise en place d’une carte de débit pour les agents du secteur éducatif, la distribution des aides financières promises aux parents pour la rentrée scolaire, ainsi que la relocalisation des écoles déplacées en raison de l’insécurité, impactant plus de 20 000 enfants et leurs enseignants.
M. Luma a précisé que l’APEC maintiendra la grève entamée en avril 2023 et réaffirmée le 8 janvier 2024, soulignant que les écoles publiques du département du Nord, en particulier celles du Cap-Haïtien, demeurent fermées. Les enseignants refusent de reprendre le travail tant que leurs revendications légitimes ne seront pas satisfaites.
Cette déclaration soulève des inquiétudes quant à l’avenir de milliers d’élèves haïtiens et met en lumière les défis persistants auxquels sont confrontés les enseignants du pays.
Il faut souligner que depuis le début de cette année, les activités scolaires sont au point mort dans les différentes écoles publiques et lycées dans le Nord, Cap-Haïtien en particulier.
Guyno Duverné
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