Haiti | Une année marquée par l’éruption de la violence « programmée » des gangs à chaque pas sur l’échiquier international

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Avec des statistiques dévastatrices, la violence des gangs force la fuite de milliers de résidents, laissant une population dans le besoin.

Tout n’est pas encore dit. Il suffit d’attendre la mi-janvier, quelques jours avant la décision de la Cour Suprême du Kenya, le 26 janvier 2024, concernant le déploiement éventuel de policiers en Haïti, pour comprendre, selon plusieurs observateurs, le degré de complicité des autorités dans la violence « programmée » des gangs criminels en Haïti.

En 2023, Haïti s’enfonce de plus en plus dans un abîme de violence, avec les gangs qui exercent une emprise de plus en plus forte sur le pays. La situation atteint des proportions alarmantes, plongeant la nation dans un chaos sans précédent.

Avec près de 5,2 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, ayant besoin d’une assistance humanitaire, la violence des gangs a déjà contraint à la fuite 200 000 résidents. Les chiffres sont accablants : 3 960 morts, 1 432 blessés, et plus de 2 900 enlèvements au cours de l’année.

Selon les informations des organistes de défense des droits humains nationaux et internationaux, Port-au-Prince est sous le contrôle de gangs à hauteur de 80 %. Cette domination se traduit par des incendies, des meurtres, et des violations flagrantes des droits de l’homme, sous le regard complice des dirigeants.

La crise frappe particulièrement les enfants et les femmes, avec 1,6 million d’entre eux vivant dans des zones contrôlées par des bandes criminelles. La migration devient la seule option pour de nombreux Haïtiens, avec plus de 100 000 personnes ayant tenté de rejoindre illégalement les États-Unis en 2023. Des solutions telles que le programme de parole et le Statut de Protection Temporaire sont envisagées, mais les défis sont nombreux.

La tension avec la République dominicaine, alimentée par un conflit sur l’eau, a conduit à la fermeture de toutes les frontières. Les initiatives internationales, y compris le déploiement d’une force multinationale dirigée par le Kenya, sont entravées par des obstacles légaux et financiers.

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