16 octobre 2025
Gonaïves, 1er Janvier 2024 : La tendance de l’absence des Tèt Kale aux rendez-vous nationaux, pourtant présents dans les commémorations internationales
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Gonaïves, 1er Janvier 2024 : La tendance de l’absence des Tèt Kale aux rendez-vous nationaux, pourtant présents dans les commémorations internationales

« La patrie est le seul bien que l’on puisse réellement posséder, et son indépendance, la plus précieuse des richesses. » – Victor Hugo

En scrutant les pages de l’histoire contemporaine haïtienne, il est impératif de questionner le niveau d’engagement patriotique des leaders politiques, un aspect essentiel dans la consolidation de l’identité nationale. L’éclairage se porte aujourd’hui sur deux époques distinctes, marquées par les régimes de Michel Mortelly-Lamotte en 2012 et Ariel Henry en 2023, spécifiquement en ce qui concerne la commémoration des fêtes nationales.

Le 18 novembre 2012 a marqué une éclipse singulière dans le calendrier commémoratif haïtien, alors que les deux grands tenors Tèt Kale v.1.0, Michel Mortelly et Laurent Lamotte, les heureux bénéficiaires du scrutin frauduleux de 2011, sous l’obédience de l’OEA, optaient pour l’évitement de la fête de Viertières. Fast-forward à novembre 2023, et l’histoire répète ses notes discordantes sous la gouvernance du monarque Ariel Henry. Une absence physique, couplée à la diffusion d’un message préenregistré insipide, soulève des questions primordiales sur l’engagement véritable envers les rituels nationaux.

La perspective du 220e anniversaire de l’indépendance d’Haïti en 2024 offre une toile de fond intrigante. Les signes précurseurs de l’attitude de Dr. Ariel Henry, qui s’envole pour célébrer l’indépendance du Suriname, suscitent des interrogations profondes quant à sa présence probable à Gonaives, le lieu symbolique des parades du 1er janvier. Le parallèle historique avec le gouverneur général Jean-Jacques Dessalines, le Premier des Haitiens, présent lors de la première célébration en 1804, souligne la portée de la tradition et de la continuité.

Cependant, les dérives potentielles de l’événement ne se limitent pas à l’absence physique des leaders. L’énonciation de beaux discours et le dépôt de gerbes de fleurs au MUPANAH, bien que symboliques, ne peuvent occulter la nécessité d’une présence effective à Gonaïves, le berceau de l’indépendance. Cette disjonction entre les paroles et les actes suggère une déconnexion regrettable entre la classe dirigeante et la réalité vécue par la population.

En ces moments décisifs, les Haïtiens sont appelés à s’unir, non pas pour soutenir des dirigeants éloignés, apatrides, incompétents et amis fidèles des pourfendeurs de la patrie, mais pour défendre leur foyer, pour poursuivre les idéaux de 1804 et faire face aux défis actuels. L’indépendance se célèbre à Gonaïves, au-delà des discours, des dépôts de fleurs, et des éloges superficiels teintés du faux patriotisme. C’est un engagement concret envers la mémoire collective, une déclaration publique que les dirigeants reconnaissent l’importance de la cohésion nationale.

Le degré de patriotisme des dirigeants haïtiens, qu’ils soient légitimes ou parachutés des ambassades, comme c’est le cas flagrant d’Ariel Henry osant donner des leçons de civisme et de patriotisme aux Haïtiens, se mesure à leur présence concrète lors des moments déterminants de la commémoration nationale. Le 1er janvier 2024 ne doit pas simplement figurer comme une date dans le calendrier, mais plutôt constituer un appel à l’action, une opportunité pour les dirigeants de manifester leur véritable engagement envers la nation haïtienne, devenue malheureusement la risée du monde entier, comme si nous n’avions jamais pris gout à l’indépendance.

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