Le Mouvman Patriyotik Pou Lavi (MOPAL) exprime son inquiétude face aux débats sur la corruption en Haïti et aux sanctions internationales. Le MOPAL souligne la nécessité d’une lutte anti-corruption impartiale et globale, insistant sur le renforcement des institutions. L’organisation encourage l’ULCC à enquêter sur des affaires cruciales, rejetant l’idée de persécution politique. Critiquant le gouvernement d’Ariel Henry, le MOPAL dénonce le contrôle par les gangs, la corruption et l’absence de volonté face à la crise. Appelant à l’unité nationale, le MOPAL propose une solution haïtienne à la crise multidimensionnelle et interpelle les patriotes progressistes. La situation exige une action collective pour sauver Haïti.
Note de presse
Le Mouvman Patriyotik Pou Lavi (MOPAL) suit avec intérêt les débats sur les dossiers liés à la corruption et les sanctions par une frange de la communauté internationale contre certaines personnalités haïtiennes. Étant attaché à l’idée de combattre la corruption sous toutes ses formes, le MOPAL croit que cette lutte ne doit pas être sélective, mais engagée sur une base impersonnelle et globale.
Il est à souligner qu’en aucun cas une enquête administrative ne saurait être considérée comme une décision de justice autorisant une instance internationale à agir en fonction de ce document.
Le MOPAL reste convaincu qu’une telle attitude est de nature à influencer les décisions judiciaires.
A cette croisée des chemins le renforcement des institutions de lutte contre la corruption est la voie royale pour s’attaquer aux problèmes réels qui sapent les fondements de l’Etat d’Haïti.
Le MOPAL encourage ULCC à enquêter sur les dossiers de Petro Caribe, de CIRH ainsi que d’autres dossiers importants de la Corruption en vue d’enlever l’idée de persécution politique contre des opposants du pouvoir. En effet, la tendance d’aujourd’hui laisse croire que l’ex- Sénateur Cassy qui était, à un certain moment, un allié du pouvoir, se trouve en difficulté parce qu’il s’est désolidarisé de ce dernier en laissant l’accord du 11 Septembre 2021.
Une telle dérive doit être stoppée par les artisans de la démocratie car les acquis démocratiques ont été obtenus au prix de lourds sacrifices. À noter que le pluralisme politique est un droit garanti par la constitution de 1987.
Les institutions de contrôle doivent travailler en toute indépendance et dans le respect des normes établies. C’est dans ce sens qu’on pourrait éviter des jugements qui tendent à discréditer la portée des rapports de travail.
Pour ce qui est de la question d’atteinte à l’intégrité du gouvernement haïtien, le MOPAL demeure convaincu que ce gouvernement est une catastrophe que le pays n’ait jamais connue. En témoignent : le contrôle du pays par les gangs armés, l’implication au plus haut niveau des autorités du gouvernement dans des actes de corruption et de complicité avec les gangs, sans oublier son absence de volonté dans la recherche d’une solution à la grave crise sociale, politique et économique.
Malgré les tentatives des éminentes personnalités de la CARICOM dans le but de trouver une solution à la crise, environ des mois de négociations, elles ont été boycottées par les représentants du gouvernement dans le seul et unique objectif de se pérenniser au pouvoir pour bénéficier des privilèges. Pourtant, cinq (5) millions de personnes se trouvent en insécurité alimentaire ; un nombre de déplacés s’accélère à un rythme vertigineux, la misère s’installe dans les familles, l’économie du pays s’est effondrée, la jeunesse n’a d’autres options que de s’exiler, et la diaspora qui représente un acteur important dans l’économie est obligée de rester hors du pays. Autant d’éléments qui justifient l’incapacité et l’insouciance de l’équipe gouvernementale.
Après de nombreux échecs des médiateurs internationaux, le moment n’est-il pas arrivé pour que les forces de la nation haïtienne se réunissent sans le Premier ministre de facto Ariel, qui ne croit que dans le stratagème de dilatoire sans fin, pour imposer au pays une solution acceptable ?
Le MOPAL lance une nouvelle fois l’appel au grand ralliement national des forces progressistes pour qu’enfin l’on puisse trouver une solution haïtienne à la crise pluri- dimensionnelle que traverse notre chère Haïti.
Le Mopal interpelle tous les patriotes progressistes haïtiens d’ici et d’ailleurs à s’engager dans le combat pour sortir la première République noire indépendante du monde de ce bourbier.
HAÏTI ne peut et ne doit pas mourir.
VIVE Haïti ! PEP LA DWE DI MO PAL.
Pour le conseil exécutif :
Ex-député, Ulrick St Cyr, Président.
Dr. Renan A. Charlot, Vice-président
Me. Liez Edouard, Secrétaire exécutif
Ex-consul Daril Balthazar, Porte -parole.
Fait á Port-au-Prince, le 14 décembre 2023.